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Cultivons la curiosité

La loi de la jungle - Suicide Squad 02

La loi de la jungle - Suicide Squad 02

Revoilà l'escouade suicidaire. Ceci ne veut rien dire. Peu importe. après un premier tome prenant, "Têtes brûlées" posait les bases d'un principe rigolo. On prend des méchant.e.s pas gentil.le.s et on leur refile des missions plus que délicates, tant pis si ils crèvent. En contrepartie ils respirent un brin d'air frais, sortant de la prison de Belle Reve. Je ne citerai que Adam Glass au scénario et Fernando Dagnino au dessin, vu que leurs noms sont sur la couverture, mais sachez que beaucoup plus de personne ont participé.

Nous avions laissé l'équipe mal en point, avec une Harvey qui avait pété un gros câble suite à l'annonce de la mort du Joker. Elle ira jusqu'à jouer avec Deadshot afin de retrouver un brin d'excitation. En vain. Nous apprendrons tout de même plus sur l'ancienne personnalité de Harley, à savoir le docteur Harleen Quinzel.

Cependant le récit s'orientera vers l'organisation Basilisk, menée par Regulus. Waller, l'agent responsable de cette force spéciale, possède un passif avec l'organisme terroriste. Chose que nous verront à la fin de ce tome 2 "La loi de la jungle", à travers un épisode "0", remontant le temps, qui permet de savoir pourquoi Waller décida de monter la "Suicide Squad". Ceci ne nous offre que 6 épisodes qui se suivent du coup. Mais le dernier épisode de ce tome n'est pas mauvais hein, juste que l'épisode 13 s'achève par un sacrifice, avec un "À suivre dans le tome 3" assez chiant.

Ah, et je n'ai pas précisé, mais nous ne parlons pas des "Suicide Squad" des années 80-90 ou début 2000, ici c'est l'histoire de 2012 (donc pas encore "New Suicide Squad") qui s'achèvera en 4 tomes. Donc, au niveau du dessin, mais aussi de la couleur et de l'encrage, tout est sublime. Les personnages sont reconnaissables, ont des poses dynamiques, donc techniquement, c'est superbe. En terme de scénario, c'est plus con. Genre le coup de la taupe qui est au guichet puis non, puis finalement la contre-taupe (c'est un spoiler mais tant pis, je parle pour Captain Boomerang là), on s'emmerde un peu. Surtout que l'auteur (les auteurs ? ) met ses antihéros (et son anti-héroïne) dans des situations toujours plus dangereuses et leur offre un salut in extremis à chaque fois.

On verra lors du tome 3 si le cliffangher de cet épisode 13 est respecté, ce qui offrirait un peu de surprise et montrerait que le nom de ce groupe est justifié (contrairement au film de 2016). J'ai aussi un problème avec la découpe des cases. Que je trouve mal réalisée par moment. Je me suis retrouvé à ne plus comprendre qui trahit qui notamment quand Deadshot et Harley s'allient, sur le coup j'ai cru que le tireur d'élite menaçait la psychopathe, or c'est l'inverse. Donc la découpe et certains angles sont mal choisis je trouve. Après peut-être est-ce moi qui ai trop l'habitude que ce soit propre et clair comme dans la plupart des mangas.

Ensuite autre problème, je sais que les comics sont destinés aux ado pubères en cours de découverte de la masturbation et de la sexualité, mais je trouve certaines poses giga abusées. Surtout concernant les personnages féminins. Waller notamment lors du chapitre qui lui est consacré. Avec plan sur ses seins, poses qui mettent en avant ses courbes. Je ne dis pas que c'est machiste, la meuf elle se bat aussi bien que quiconque, mais purée, je trouve que dans des passages des poses ne sont pas justifiées. Et je ne parle pas des poses voulant faire classe mais étant ridicules. Le coup de la mobylette par exemple, aurait mérité d'être un peu plus accentué je trouve, car la situation était comique, mais non, on reste sérieux. Dommage.

Dernier point sombre, mais ceci est commun je pense aux comics de chez DC, le méchant est forcément hyper balèze, costaud, aime humilier les femmes. Quand il demande à Harley pourquoi elle ne s'agenouille pas devant lui comme le lui a appris le Joker. Enfin bon, c'est habituel, le méchant doit être méchant et un connard, donc j'arrive à passer outre. Par contre niveau points positifs, on retrouve une Waller vraiment intransigeante, ou intraitable comme Pierre Martinet (les jeunes vous ne pouvez pas piger cette vanne, désolé). Elle tabassera son escouade, prendra des risques pour intégrer à nouveau Harley malgré l'échec vu lors du précédent tome. La cheffe de cet équipe a une poigne de fer, et elle le prouve. ensuite, je l'ai déjà dit, mais au niveau de la technique, c'est du régal. Malgré des corps trop parfaits (aussi bien masculins que féminins), on apprécie ces couleurs, cet action (même si parfois la découpe n'est pas terrible), on ressent la puissance des combats.

Si j'ai pu critiquer la découpe de certaines planches, celles faisant s'enchevêtrer le flashback de la taupe et le présent, sont déroutantes au début, puis parfaitement menées. Les lieux visités sont eux aussi impressionnants, comme la civilisation Maya perdue, dont on devine la fin la faute à un scénario trop prévisible (voire ennuyeux). On tourne donc les pages avidement, en en prenant plein les yeux.

Au final, j'ai moins aimé que le premier tome. Passé la découverte, on s'ennuie un peu. La faute à un scénario convenu, une recherche de la taupe complétement foireuse, des changements de camps digne d'un habitant de Vichy (mais pas que), enfin bon, on se retrouve un peu perdu. Heureusement, le dessin et la couleur notamment, rattrapent tout ça. Le principe est un peu plus extrême qu'un comics avec des super héros, on peut rapprocher la "Suicide Squad" au côté irrévérencieux d'un "Deadpool", mais en moins gore et moins fun. On préférera Wade Wilson à Floyd Lawton. Ceci dit, ça se lit, et la fin de l'épisode 13 attise la curiosité. Moins excitant que "Têtes brûlées", "La loi de la jungle" se lit bien, sans surprise. J'ai aimé mais sans plus.

@+

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