V-Rally 3

Encore du vroum vroum qui salit les miches. Oui, c'est vrai, j'abuse un peu en terme de jeux vidéo sur 4 roues, encore plus quand elles se prennent des bains de boue, mais bon, j'aime bien les jeux de voiture, et en ce moment, j'ai eu une petite période Rallye, que voulez vous. Le pire est que niveau jeux de voitures, ce n'est pas prêt de cesser sur Ashou. Mais peu importe, car après le moderne « WRC 5 » (qui a 3 ou 4 ans quand même), voilà l'antique « V-Rally 3 » sur la grand-mère PlayStation 2. Non, je n'ai pas eu ce jeu dans ma jeunesse, il est sorti en 2002, et j'aurai pu l'avoir, mais non, je l'ai acheté bien plus tard. Ce sont les Français.es de Eden Games (ex-Eden Studios, les parents du premier « V-Rally ») qui sont aux commandes, ce qui n'évitera pas la catastrophe pourtant. Au passage, les gens s'occupant des « WRC » modernes, ont sorti « V-Rally 4 », qui m'a l'air alléchant. Un retour de la série après 16 années d'absence, ça fait du bien.

Vidéo de "Ondiix".

Donc, ici, ça ira vite, très vite, trop vite. Mais regardons, après une introduction sympathique montrant les différents pays que nous allons traverser, ce que nous propose le jeu. Pas grand chose en fait. On doit créer son pilote (et pas « sa », les filles vous repasserez pour avoir enfin un avatar), et dès lors on peut se lancer dans les Challenge, où l'on trouvera la « Course contre la montre » et un Challenge où, avec un véhicule donné, on devra faire mieux que les temps annoncés sur un mélange de spéciale de divers pays.

Oui, et donc où sont les courses contre trois adversaires, qui faisaient le charme du premier « V-Rally » (je ne sais pas si elles sont disponibles sur le 2) ? Euh, quelque part dans l'espace intersidéral de la tête d'un producteur qui a décidé que non, les gens ils n'en veulent pas. Les « Colin McRae Rally » cartonnent, ce qui veut dire que les gens veulent du vrai Rallye, point A qui rejoint le point B. Les circuits et les luttes pare choc contre pare choc sont réservés aux fans de Nintendo et « Mario Kart ». D'accord. Oui. Bon.

L'intro et les menus avec la jolie Saxo Rouge.

Ce qui veut donc dire que les 6 pays proposant 5 spéciales chacun, soit 30 pistes, sont les seuls lieux de lutte ? Je n'ai pas compté les voitures, mais entre les 1,6 litre ayant deux roues motrices et les 4WD de 300 chevaux de 2,0 litres, il y a du monde. Les véhicules sont officiels, on retrouvera les 206, Focus, Cordoba, Saxo, Punto, Impreza, Lancer, enfin bon, là le jeu est fourni.

Du coup, le mode Carrière est bien fichu. Il faut passer des essais pour se voir proposer un contrat avec une écurie. Un temps à battre en quelques essais. Les écuries possèdent des indications de performance et mentale, oh et le budget aussi. Les pilotes par contre ne sont pas réels, enfin je pense. Je n'ai pas vérifié. Peu importe, on retrouve l'ambiance du Rallye, et c'est déjà bien.

D'autant que le parc est là, avec les mécaniciens qui bossent sur l'auto. On réparera les dégâts entre les spéciales, mais aussi on pourra procéder à des réglages, qui, je pense, ne servent pas à grand chose, à affiner un peu, mais vous verrez après la prochaine série de photos que niveau pilotage, vous pouvez changer ce que vous voulez, le jeu est mauvais. Donc, on pourra préparer son auto, en voyant les spéciales à venir. Il y aura un objectif à atteindre, une place minimale requise pour garder la confiance de l'équipe.

En Carrière on débute donc avec une deux roues motrices, n'ayant que 4 Rallyes à faire. On pourra ainsi jouer, euh piloter, sur différentes surfaces. Idéal pour apprendre. En fin de saison, on aura la possibilité de rejoindre une écurie plus huppée, voire carrément le WRC (qui ne se nomme pas ainsi faute de droit). On sentira vraiment la différence entre les petites 1,6l et les puissantes 2,0l.

Différentes cues s'offrent à vous.

Au niveau du pilotage, débutons par un point plutôt bon, le guidage. Dès que l'on arrête de rire à cause de l'accent du sud (cong putaing cong) de votre copilote, on s'aperçoit que ses indications sont plutôt bonnes. Pas parfaites, mais on arrive à anticiper le virage à venir, et c'est déjà pas mal. Le jeu n'est pas moche, ça va, peut-être un cran en dessous du « WRC » sortit l'année d'avant, mais ça passe.

Ce qui ne passe pas, c'est le pilotage. Après avoir trouvé sa vue idéale parmi 5, on se rend compte que la voiture « flotte ». Très difficile à tenir en ligne droite, elle a tendance à n'en faire qu'à sa tête, assez gênant. Mais ce n'est rien à comparer de votre premier gros virage pris sur gravillons. On lance l'auto pour un dérapage, classique, et au moment de contrebraquer, classique quoi pour un jeu de Rallye, votre voiture adorée ne va pas se remettre droite, mais partir là où vous contrebraquez. Du coup, par moment, on se retrouve à faire des zig-zags en ligne droite, comme si nous perdions le contrôle. Et ceci même en dosant, aussi bien au stick analogique qu'avec la croix directionnelle.

L'absence de course avec plusieurs concurrents m'avait fait penser que le jeu serait plus réaliste, quelle erreur fatale. Car là je vous parle du contrebraquage, mais si vous tournez trop, c'est un tête à queue qui vous attend. Super. Toujours sans arriver à contrôler votre véhicule. Et attendez, ce n'est pas tout, ce serait trop beau.

Passons au pompon. La physique. Digne de « V-Rally » pour le coup. Vous chopez un trou sur le bas côté, très bien, le jeu envoie valdinguer votre voiture dans les cieux tel Superman. J'abuse ? Pas le moins du monde. Déjà que l'on a du mal à tenir le véhicule sur la piste car elle « flotte », une sortie de piste et c'est la chance de faire un tour dans les cieux. Mais vous savez quoi, il y a encore pire. Si, c'est possible.

Vous roulez bien, fort, vite quoi, les virages s'enchaînent à la perfection (putain z'êtes balèze mais mettons), une ligne droite, on enquille, puis, d'un coup, alors que vous êtes sur la piste, une aspérité de la route déstabilise votre véhicule, qui évidemment n'est pas rattrapée (l'aspérité) par vos amortisseurs, peu importe le réglage. Et là, je ne sais pas si vous avez déjà assisté au lancement d'une fusée, à la télé hein, pas forcément en Guyane, et bien ici, alors que vous êtes parfait.e jusque là, c'est Ariane (la fusée pas l'animatrice), lancement réussi, c'est bien, mais l'atterrissage est loupé. C'est le point qui vous achèvera, la physique du jeu est merdique, et vous énervera beaucoup trop pour continuer à y jouer.

Allô Houston, we have a big trouble here, we forgot the shampoo.

Après toutes ces émotions (on a failli aller sur la Lune je vous rappelle), rien n'y fait. « V-Rally 3 » est trop famélique en mode de jeu (les courses sur circuits sont où ? Ah, dans mon... euh bah non il n'y a pas la place voyons), en circuit aussi c'est la dèche dans l'Ardèche. Pourtant les graphismes sympathiques, avec une belle gestion des dégâts, le nombre de véhicule (et les catégories), les annonces pas top mais efficaces, tout ceci rend le jeu intéressant. Jusqu'à toucher la manette. Au début, on se dit que nos doigts sont pourris, on cherche des solutions, allant jusqu'à gratouiller les réglages, mais rien n'y fait. Le mode Carrière intéressant ne suffit pas à sauver la physique des véhicules qui est à jeter, oui, à jeter, comme quand vous rencontrez un trou ou un petit caillou, qui vous jette en l'air. Je m'amuse un milliard de fois plus avec « Colin McRae Rally 2.0 » sur la première PlayStation qu'avec cet étron sorti de nulle part et qui justifie la mort de la franchise. Je crois que le dernier épisode en date « V-Rally 4 » est plus intéressant, peut-être en reparlerai-je ici. En attendant, « V-Rally 3 » est à éviter, on ne s'y amuse jamais.

@+

C'est bô la pluie, ah, on repart sur la Lune ?