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Cultivons la curiosité

Ça, c'est Poussy - Poussy 01

Ça, c'est Poussy - Poussy 01

Il y a quelques années, j'avais suivi la collection "Les Schtroumpfs" chez Hachette éditions. Vous savez, le genre de collection qui vous alpague avec un premier numéro à 2€, pour finalement se retrouver à débourser 27€ toutes les 6 semaines (mais pour 3 numéros). J'ai ainsi fait la longue série signée Peyo, mais aussi "Valérian" et "Tanguy & Laverdure".

 

Le truc sympa quand on fait ces collections, c'est que l'éditeur fait tout pour inciter à rester. Sur les premiers numéros du moins. Ainsi, avec "Les Schtroumpfs", nous avons eu droit à un numéro gratuit, une petite figurine du Grand Schtroumpf, des lithographies. Mais aussi des bande-dessinées offertes, totalement différentes de la série suivie.

 

Enfin, totalement différente est un bien grand terme. Nous avons eut droit à 3 BD. Deux aventures de "Johan et Pirlouit", une BD signée Peyo. Dans ces deux premiers tomes, les Schtroumpfs font une apparition. Mais nous verrons cela plus tard. Car la troisième BD offerte fût "Ça, c'est Poussy", du même auteur. Ici, nous ne verrons pas de Schtroumpf. Du coup, on se demande pourquoi les éditions Hachette l'ont offerte ? Peut-être parce que ce personnage est un petit peu proche d'Azraël ? Non pourtant, Poussy étant un chat noir & blanc qui ne pense qu'à faire des bêtises, sans malveillance.

 

Telle que nous l'avons aujourd'hui entre nos mains, Poussy se présente comme un Garfield-like, sauf que les gags s'étendent sur 4 cases qui prennent la moitié d'une page. Résultat, le long des 46 planches que nous allons parcourir, il n'y a pas énormément de gags. Je dis telle que nous la connaissons aujourd'hui car l'idée de Poussy germa dès 1949 dans l'esprit de Peyo. L'artiste Belge ne sait pas trop quoi faire et se contente d'être coloriste dans un studio de dessin animé. Lors de la fermeture du studio, il lancera Poussy, qui sera du coup, sa première vraie œuvre.

 

Ceci explique pourquoi les éditions Hachette décidèrent de mettre en avant ce petit chat, alors qu'il n'a pas de lien avec la saga des petits Êtres bleus. Il est juste dommage de ne pas avoir proposé le tome 0, mais d'avoir choisi la renaissance de Poussy dont l'album que nous voyons aujourd'hui amorce. "Ça, c'est Poussy" paraît en tome relié en 1976. Soit deux ans avant le chat orange cité plus haut créé par Jim Davis.

 

Et hormis le placement temporel, nous y retrouverons quelques similitudes. En vérité, les choses semblables viennent du fait que tous les chats ont les mêmes centres d'intérêts, à savoir manger et dormir. De plus, Jim Davis offre un rythme quotidien à sa série en 3 cases, tandis que Peyo est plus sur un rythme hebdomadaire (quand il travaille sur Poussy) en 4 cases.

 

Je l'ai déjà dit, mais le fait d'avoir 2 gags en 4 cases par pages, déstabilise. Du coup c'est très vite parcouru, et la BD ne devrait pas vous prendre plus de 15 minutes à lire. Il y a peu de lecteur d'ailleurs. Poussy étant muet, et les personnages gravitants autour de lui peu loquaces. On y voit la vie dans les années 60, avec le boulanger qui livre son pain, tout comme le laitier. Le gag montrant Poussy à la recherche de la moindre difficulté du laitier pour s'abreuver du précieux liquide, revient beaucoup de fois.

 

En fait, j'ignore si c'est l'époque décrite, la trop grande simplicité du dessin, ou la redondance des gags, mais on s'ennuie rapidement. Là où Jim Davis relance sans cesse l'intérêt, quitte à faire des cycles (Garfield et les souris, Garfield et les araignées, Jon part en rendez-vous...etc), Peyo se contente d'observer un chat, et de lui faire faire des choses, pour obtenir du lait ou de la viande, étonnantes pour un chat.

 

Comme se faire passer pour un nourrisson, essayer d'aller dans un parc à bébé pour faire comme les animaux du Zoo (qui obtiennent de la viande sans rien faire, enfin si, en rugissant). On sent ici que nous sommes sur une autre époque, que j'estime révolue. Surtout avec la prise de conscience concernant le bien être animal qui intervient à notre époque moderne.

 

Je ne vous raconte même pas le dernier gag de ce premier tome. Qui est d'une cruauté capable de faire stopper la série. Je vous le divulgâche. On y voit Poussy chasser en vain un oiseau. Il est dépité et s'en va du côté opposé sans regarder devant lui. Il se fera écraser par une auto. Dès lors, tel un petit ange, il aura des ailes et pourra chasser ledit oiseau dans le ciel.

 

J'avoue que normalement, je ne suis pas trop sensible à ce genre de gag. Au pire j'y trouve affligeant, au mieux cela m'indiffère. Mais le fait de le voir en fin de tome, et du coup l'attachement que l'on a au héros, fait que ça me choque. Oki, il y a le côté "mais non, il n'est pas décédé, regardez, il chasse les oiseaux lol", comme quoi l'on peut rire de tout, mais je pense que c'est cette place qu'il a dans ce tome qui me dérange.

 

Heureusement, la saga compte en tout 4 tomes. Le "0" de 1965 (sobrement nommé "Poussy"). Celui que nous voyons aujourd'hui, et le duo "Faut pas Poussy"; "Poussy Poussa" sortit en 1977. Il existe aussi une intégrale de Poussy, sortie en 2014 chez Dupuis.

 

Que dire. Je continue le parallèle avec "Garfield", mais je préfère largement la saga de Jim Davis à celle de Peyo. On lit cette dernière trop vite, les gags sont datés, souvent ratés même. Le dessin passe bien, surtout si l'on compare à l'auteur Étasunien cité (ne regardez jamais les Garfield originaux, ils sont laids). En fait, ça passe, mais heureusement que c'était une BD offerte. À acheter, hormis les collectionneuses et collectionneurs de Peyo, ou les personnes ayant connu cette BD à sa sortie, je n'y vois aucun intérêt. Il existe mille fois mieux aujourd'hui, ou pire, en 1976, vu que les Schtroumpfs datent de bien avant. Pas top quoi.

 

@+

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