ARCANE - Saison 01

Il est parfois délicat d'entrer dans un univers. Tout comme "Cyberpunk 2077" a sa série dérivée "Cyberpunk : Edgerunners", il se trouve que le jeu "League of Legends" a son "ARCANE". Riot Games a installé depuis 2006 un univers fait de magie, de baston, limite de steampunk, sans la vapeur. J'ignore comment l'expliquer. En tout cas, Fortiche Production se retrouva à la tête d'un projet afin de mettre en image une histoire dans ce monde.

Studio français aux multiples talents, ils (et elles) se feront connaître déjà avec des clips promotionnels pour Riot Games. Puis une série d'animation pour Marvel Entertainment ("Rocket and Groot" pour ne pas la citer). Aujourd'hui, nous allons voir un projet initié en 2015. Le niveau de production est pharaonique, présentée un temps comme la série d'animation la plus chère du monde (selon Le Figaro, comme indiqué sur la fiche wikipédia de la série, à vérifier donc), c'est en 2021 que les 9 épisodes d'environ 40 minutes débarquent sur Netflix. Et regardons-en la bande annonce. J'ai vu cette série en version originale sous titrée en français.

Vidéo de Netflix France

Je viens de découvrir la version française avec cette bande annonce, et j'avoue que, sauf Jayce (le mec en blanc), les voix sont de qualité. Mais passons. Car la diffusion fût coupée en 3. Bon, 3 paquets séparés d'une semaine chacun. Ça va. Et ceci explique pourquoi les 3 premiers épisodes sont différents des autres. Sur un pont brumeux, une bataille se livre. Au milieu, deux jeunes filles tentent de survivre et sont recueillies par un grand gaillard qui semble avoir du sang sur ses poings métalliques.

Nous venons de découvrir Vi (Hailee Steinfeld), Powder (Mia Sinclair pour la version enfant) et Vander (J. B. Blanc). Quelques années se sont écoulées, et ces 3 là forment une famille. Même si en fait nous découvrons une Vi ado qui prépare un mauvais coup avec ses amis Claggor (Roger Craig Smith) et Mylo (Yuri Lowenthal). Le trio est toujours accompagné par Powder, qui semble plus être un boulet, dû à son jeune âge. Mais malgré tout elle suit tout le monde, et les voilà dans la cité de Piltover. À l'instar de Midgar dans "Final Fantasy VII", elle possède deux niveaux, le haut, au Soleil, avec les riches, et les bas-fonds, Zaun.

Zaun est contrôlée par Vander, qui se charge de faire régner l'ordre. Mais ceci nous l'apprendrons un peu plus tard. En attendant, on devine que nos quatre ami.e.s sont en fait des voleuses et voleurs, et il se trouve que Powder va découvrir d'étranges pierres bleues. L'une d'elle s'échappant, va provoquer une explosion qui va détruire la chambre. Cette dernière appartient à Jayce (Kevin Alejandro), jeune étudiant qui semble mener un projet illégal avec ces pierres. Mais ça, ce sera pour l'épisode 2. Car au début, on découvre les bas-fonds.

La plongée dans cette partie pauvre et sombre n'est pas si triste que cela. On découvre un monde où tout le monde se débrouille comme il peut. Et notre fine équipe va se heurter à des jeunes qui ont décidé de prendre une partie du butin. L'occasion de voir que Vi est douée à la bagarre et sait se servir de ses poings. Tandis que Powder est encore malheureusement trop faible et va devoir lâcher les pierres au fond d'une eau stagnante peut ragoutante.

Les 3 premiers épisodes nous montrent un peu ce monde, que ce soit Zaun ou Piltover. La montée en puissance de Jayce qui grâce à Viktor (Harry Lloyd), un jeune homme issu des bas-fonds à la santé fragile. Aussi grâce au conseiller Heimerdinger (Mick Wingert), le professeur de ce petit monde. Donc Jayce va tenter d'exploiter la puissance des pierres bleues. Au point de créer le Hextech, ou un truc du genre, qui permet de maîtriser la magie des pierres.

En parallèle, l'affaire du vol a fait parler, et les Pacifieurs descendent dans les bas-fonds pour demander des comptes à Vander. Une guerre est sur le point d'éclater, et Silco (Jason Spisak) y voit l'occasion de prendre le pouvoir afin d'obtenir l'indépendance de Zaun. Une lutte violente va être menée, et on va finir les 3 épisodes par une séparation des sœurs sur un massacre. Que je vous laisse découvrir.

La suite sera l'occasion de faire un petit bond dans le temps. Histoire que voir que Piltover s'est développée à grande vitesse grâce à la technologie/magie développée par Jayce et Viktor. On constate que Silco a pris le dessus dans les bas-fonds et mène une vie de chef en vendant une sorte de drogue, dont j'ai mangé le nom. Avec l'aide du nouveau chef des Pacifieurs. Dont je tairai le nom.

On verra Powder qui a bien changé et souffre de dédoublement de la personnalité. Ignorant si elle est Powder, jeune fille fragile abandonnée par sa grande sœur, ou Jinx, psychopathe explosive, forte en tir, et fille adoptive de Silco. Alors que Vi elle, est en prison, indiquée comme morte par Silco à Powder. La grande sœur sera libérée par Caitlyn (Katie Leung), amie d'enfance de Jayce, et qui va former un sacré duo avec Vi. Dès lors, le but sera d'éviter une guerre entre Piltover et Zaun. Silco ne voulant qu'une chose, l'indépendance des bas-fonds.

Je vous passe le fait qu'une troisième équipe va se joindre à la bataille, de mystérieuses personnes se déplaçant rapidement à bord de skates volants, vont rapidement entrer en jeu, et avoir une part importante, que je ne révélerai pas ici.

La série est exceptionnelle. Déjà, par son animation. C'est sublime. En version originale les voix fonctionnent très bien, et on s'attache rapidement aux personnages. Les histoires abordées sont nombreuses et se croisent parfois, ce qui montre un scénario maîtrisé. On trouve de l'action folle, des ralentis toujours bien sentis et placés, qui offrent par moment des tableaux somptueux.

Comme indiqué, en plus d'être dingue en terme d'animation, le scénario est accessible et parle de nombreux sujets. La différence sociale déjà. La technologie au service de la guerre. La place de la politique aussi. Mais sans être embêtant. Il y est question de schizophrénie et de drogue aussi. Cependant, même si il y a pas mal de combat, la violence n'est pas aussi extrême que "Cyberpunk : Edgerunners". Ça reste visible par beaucoup de monde.

J'avoue, sans rien y connaître à "League of Legends", on devine quelques trucs issus du jeu. Les armes, les lieux, les accessoires. La nourriture aussi. Et j'en passe. Mais pas besoin d'aimer les jeux vidéo pour apprécier cette série. Les codes ne sont pas lourds, et ceci est un gros tour de force de la part des scénaristes que d'arriver à faire oublier l'origine vidéoludique de l'univers.

Bon, pas la peine de trop en parler, avec une suite qui doit arriver bientôt (ça s'achève sur une énorme cliffangher, ce qui est le seul défaut de cette saison), et que vous aimiez/connaissiez ou non le jeu vidéo, c'est à voir. Par la prouesse technique, bluffante. Mais aussi les personnages ultra attachants, et très bien travaillés. J'ai adoré et j'ai hâte de voir la suite. Une série qu'il vous faut découvrir au plus tôt.

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