Balle Perdue 2

Après un premier film sorti en 2020 sur Netflix, et qui m'avait moyennement convaincu, Guillaume Pierret revient pour offrir à la plateforme de diffusion de vidéo en continu, du contenu français. Alors, oui, par moyennement convaincu j'entends que le premier "Balle Perdue" est divertissant, vivifiant, mais possède des passages un peu "mous", qui rendent le long métrage moins grisant que ce à quoi je m'attendais. Ceci n'enlève en rien les immenses qualités de ce film. Juste que par rapport aux retours dithyrambiques, je m'attendais à beaucoup mieux.

C'est en 2022 que la suite arrive au même endroit. Le cast, la distribution pardon, reste identique. Alban Lenoir (aussi interprète principal avec son rôle de Nino) épaule Guillaume Pierret au scénario. Du moins, c'est ce qu'indique wikipédia. Le film dure 1h40 et devrait conserver son aspect action, mélangeant fusillades, courses-poursuites et bastons à mains nues. Mais regardons une bande annonce.

Vidéo de Netflix France

Sur son lit l'hôpital, et alors que Nino (Alban Lenoir) se réveille, Julia (Stéfi Celma) lui fait un bref topo. Marco (Sébastien Lalanne) est donc bien arrêté, mais Areski (Nicolas Duvauchelle) a fuit, laissant femme et enfant derrière lui. Nino estime que Areski reviendra tôt ou tard, et on retrouve tout le monde 6 mois plus tard, alors que notre héros est un peu perdu, surveillant l'ex-femme de Areski. Ceci contre le gré de Julia, qui lui met un méchant coup de pression.

Il faut dire que Nino a bien eu raison de continuer à surveiller, vu que des hommes avec de mauvaises intentions essayent d'enlever la femme et l'enfant de Areski. C'est commandité par je ne sais plus quel personnage, mais Nino arrive à stopper tout ce monde dans une lutte à mains nues dantesque. C'est ici que Nino va se voir poser un ultimatum par Julia, qui lui de revenir dans les forces de l'ordre, sinon il n'arrivera jamais à ses fins.

18 mois s'écoulent, et Nino a remis sur roues l'ancienne voiture de Charas. Une Renault 21 Turbo II. Qu'il repeint en bleu gendarmerie. On peut la voir en activité à la poursuite d'un Go Fast venu d'Espagne. Notons que la distribution des véhicules est à forte majorité Renault. Des Mégane III, Mégane IV (RS pour la brigade anti Go Fast), Clio IV, Clio V, Scénic III, Captur, et j'en passe, bref, il y a beaucoup de Renault, quelques Peugeot, ainsi peu d'autres marques.

Après le combat quasi introductif du film, on a donc la course poursuite, intense mais assez rapide. Et sur ce point on pense au premier film qui allait vite, afin d'appâter les fans d'action. Heureusement, ici, point de ventre mou. Juste l'occasion de voir que Moss (Pascale Arbillot) a caché Marco aux yeux de Nino. Ce dernier est aussi recherché par la police Espagnole, ici représentée par le très bon Alvaro (Diego Martin).

Dès qu'il verra qu'une source inconnue l'a mené vers Marco, Nino va câbler. Mieux vaut avoir vu le premier film pour bien comprendre, mais si c'est lisible pour les nouvelles personnes. Seulement, notre héros décide d'aller l'interroger au poste de Police le plus proche. Problème, un grand baron, certainement de la drogue, a mis au point un plan astucieux pour récupérer Marco (et le tuer). Aller le faire chercher par une sorte d'unité d'élite directement au poste.

S'ensuit une grosse baston. Ah, oui, je suis brouillon, non pas parce que le film l'est, brouillon, mais pour éviter de trop en dire. Et surtout parce qu'à partir de maintenant, c'est une grosse dose d'action qui arrive, jusqu'à la fin du film. Et il reste 1 heure environ. Oui. Bon, il y aura des passages calmes, mais ils permettent de recouvrer ses esprits devant le déluge d'action qui va arriver.

Le plan pour Nino, faire passer la frontière espagnole à Marco afin de le livrer à Alvaro. Mais les forces de l'ordre françaises (dont Julia) et l'équipe du commanditaire de l'assassinat de Marco ne l'entendent pas de cette oreille. La sortie du commissariat est dingue. Intense. On retrouve la même baston dans le lieu des forces de l'ordre que dans le premier film. Mais en encore plus fort.

La course poursuite sera tout aussi intense. Et alors que l'étau se resserre, Nino arrive à livrer son colis. Seulement, entre les 4 parties, Nino, Alvaro/police Espagnole, Julia/police Française et les hommes en noirs/assassins de Marco, une lutte va se livrer. Qui verra des alliances se faire et se défaire. Ainsi, Nino va se débarrasser de Julia, qui ne lâche pas l'affaire. Ils vont ensuite s'allier, permettant de tester la nouvelle arme de Nino.

Sur la R21, il a conçu une sorte de taser géant. Qui sera ultra efficace contre les automobiles (des Mégane IV Estate) des hommes en noirs. Ici, ce sera l'occasion de voir des voitures voler suite à l'explosion de leurs réservoirs d'essence. Mais quand je dis voler, c'est voler. Et ce ne sont pas des images de synthèse. D'ailleurs, la casse nombreuse de véhicules de Police remémore les Taxi, le côté risible en moins.

Si dès lors que Nino décide de s'échapper du commissariat, l'action reste de haut niveau, il faut reconnaître que c'est pour notre plus grand bonheur. Le fait de ne pas avoir à présenter les personnages (le nouveau méchant on s'en moque en fait) permet au long métrage de se concentrer sur l'aspect jouissif et violent de l'action. Seul bémol, l'introduction d'un "Balle Perdue 3", qui est heureusement signé.

Alors que dire ? "Balle Perdue 2" se permet de magnifier le concept du premier film, sans les passages mous. Dès lors, il ne reste plus grand chose au scénario, mais nous ne sommes pas là pour ça. La réalisation, la distribution et les cascades sont magnifiques. Tout captive au plus haut point et fait que l'on ne décroche pas du tout. Mention spéciale à Stéfi Celma qui voit son rôle plus présent ici, et qui offre une baston finale mémorable.

Oui, il est possible de faire un film d'action décomplexé en France. Il y a tout de même 2 points négatifs. Une fin qui introduit un troisième film, et surtout, malgré tout l'amour que j'ai pour Netflix et le fait de voir des films à la télévision tranquillement, de ne pas le voir au cinéma. "Balle Perdue 2" avait sa place dans les salles obscures, et en aurait mis plein la gueule. C'est ainsi, les producteurs Français préférant les comédies à l'humour douteux ou les drames. Reste un immense divertissement, qui surclasse son aîné, pour mon plus grand bonheur. À voir impérativement, après le premier ou non, peu importe. J'ai adoré.

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