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Cultivons la curiosité

Complètement Marteau - Harley Quinn

Complètement Marteau - Harley Quinn

Depuis 2016 et le médiocre (voire carrément nul) film du DC Universe "Suicide Squad", le personnage de Harley Quinn a acquis une notoriété due à la performance de Margot Robbie. Mélange de sexy et de folie qui fascina bon nombre de spectateurs et spectatrices. Devenant même une icône féministe auprès de petites filles. Surprenant quand on sait le côté ultra sexuée du personnage (qui demeure l'objet du Joker). Et il se trouve que une année avant le film de David Ayer, un renouvellement du comic book centré sur Harley Quinn se fit.

Amanda Conner et Jimmy Palmiotti au scénario, John Timms au dessin. Et nous voilà face à l'offre estivale de 2020 de Urban Comics. Des tomes offrants des histoires de personnages emblématiques de l'univers DC, à travers des récits sélectionnés et marquants. Ainsi, on se retrouve avec Harley Quinn "Complètement marteau" pour une histoire solo. Après l'avoir découverte dans le comic book "Suicide Squad", voyons ce que donne ce personnage libérée du Joker.

Tout d'abord, on se retrouve face à un prologue qui s'amusera avec de nombreux dessinateurs et nombreuses dessinatrices. Une à deux planche(s) à chaque fois, histoire de parcourir les différentes visions du personnage de Harley Quinn. Les scénaristes s'en amusent énormément, et si l'exercice nous perd un peu au début, c'est une façon parfaite d'entrer dans l'univers déluré de l'ancienne psychiatre de l'asile d'Arkham.

Suite à sa séparation d'avec "J", Harley se voit contrainte de partir de Gotham. Ceci tombe bien, vu qu'elle vient d'hériter d'un immeuble à Coney Island. Son arrivée sera contée de façon drôle, avec son castor empaillé à moitié brulé. Celui-ci lui parle et fait des remarques acerbes. On ignore si c'est Harley qui s'image ceci ou si c'est réel. On table plutôt sur la folie de la jeune femme qu'autre chose, mais cela s'avère assez drôle.

En chemin, avec sa moto surchargée des objets qu'elle a pu sauver de l'incendie de son ancienne demeure par son ex, Harley se fait attaquer. Elle découvre que sa tête est mise à prix, et qu'elle va devoir lutter pour sa survie tout en se chargeant de trouver de l'argent et un job pour payer les frais afin de conserver son immeuble. Les locataires sont atypiques, mais assez accueillants. Cependant, en plus de se battre contre des chercheurs et chercheuses de prime, Harley va se retrouver à adopter une quantité astronomique d'animaux de compagnie, qu'une animalerie va vouloir faire piquer.

Aidée par Poison Ivy, Harley arrive à les sauver. On notera que la plantureuse ennemie de Batman sera une alliée précieuse pour l'ancienne psychiatre. Surtout pour savoir qui a mis sa tête à prix. Mais, au loin, quelqu'un surveille notre "héroïne". Qui est-il ? Que veut-il ? Ce sera l'enjeu principal de ce livre.

Déjà, le dessin de John Timms est juste magnifique. Les décors, les animaux, les humaines et humains, ainsi que les plantes, c'est somptueux. Ensuite, l'histoire est marrante, mais manque un peu de tension. Harley est tellement tranquille et détendue, que l'on ne s'inquiète jamais pour elle. Elle est clairement tête brûlée et n'a pas peur de grand chose. On sent l'instabilité psychologique du personnage, capable de "câbler" d'un coup. Surtout quand on s'en prend aux animaux.

Sa complicité avec Poison Ivy est intéressante. On passera sur le sous entendu lesbien, pas vraiment montré, mais assez visible pour exciter les plus puceaux des lecteurs, et on se concentrera sur ce personnage atypique qui surveille Harley. On ne comprend pas trop la mission de celui-ci, mais ça nous offre des affrontements improbables, dont l'ultime est une blague vite résolue.

Le coup de la mise à prix est un poil décevante par contre. L'explication étant d'un bidon incroyable, même si on saluera l'intelligence de Poison Ivy pour résoudre ce mystère. Le dernier chapitre est plus détendu. Se concentrant sur le roller derby, l'évacuation des excréments de ses animaux (avec un objet au nom absolument pété, mais assez drôle), et surtout l'introduction d'un autre personnage qui veut faire équipe avec Harley. On s'arrête là dessus, mais dans l'ensemble le tome et ses 8 chapitres (9 si on compte le prologue) se suffit à lui-même.

On retrouve dans Harley Quinn un peu de "Deadpool". Le décalage entre ce que l'on attend d'un héros (ou d'une héroïne) et les méthodes employées rapprochent les deux personnages je trouve. On y voit le même humour, le même côté calme mais capable de péter un câble, le même sens de la répartie. Harley paraît plus "gamine" que Deadpool cependant. Bon, ça joue aussi énormément sur le côté sexy de l'héroïne. Mais on sent tout de même une femme forte et indépendante, loin de la Harleen Quinzel vénérant le Joker.

La mise en page, la découpe des cases, de l'action, le dessin, tout est magnifique. Je l'ai déjà dit, mais le trait de John Timms convient parfaitement à ce personnage et son univers. On se retrouve captivé par le récit, qui, bien qu'un peu prévisible et pas si fou que ça, est sympa à parcourir. On tourne les pages rapidement, avidement même, et ce malgré l'absence de tension due à un personnage trop serein je trouve.

Bref, un récit idéal pour découvrir un personnage fort sympathique, différent des super héros et super héroïnes que l'on voit/lit habituellement. Un côté décalé proche de Deadpool, avec un peu de sang, beaucoup de baston, et c'est une belle réussite je trouve. J'ai bien aimé.

@+

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