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Cultivons la curiosité

Boss Level

Boss Level

On le sait, avec la crise sanitaire actuelle, pas mal de films, ou du moins de studios, ont abandonné l'idée de sortir en salle. Résultat, c'est du petit lait pour les plateformes de diffusions en ligne telles que Netflix, Prime Video ou Disney +. Joe Carnahan est un nom qui résonne bien dans mes oreilles. L'adaptation ciné pas mal de "L'Agence tous risques", mais surtout "Le territoire des loups" sont d'excellents films à mes yeux. Il a par ailleurs coscénarisé "Bad Boys for life" avec Chris Bremner et Peter Craig. Donc lancer "Boss Level" film sortit directement en vidéo et sur Prime Video en 2021, qu'il a coscénarisé avec Chris et Eddie Borey, ça faisait sens à mon point de vue.

Le cast est loin d'être inintéressant en plus. Le réalisateur retrouve Franck Grillo après "Le territoire des loups", on y trouve aussi Naomi Watts, Mel Gibson et Michelle Yeoh. Même si ces trois dernières personnes ont des rôles plus ou moins importants, on les sent plus ici pour prendre un cachet qu'autre chose, mais passons. Et regardons la bande annonce en version française, soit la bande son avec laquelle j'ai vu ce film.

Vidéo de FilmsActu

Le film débute un peu à la manière d'un jeu vidéo, avec un combattant choisi, de façon très pixelisée, et on y apprend que Roy (Franck Grillo) débute sa journée toujours de la même manière. Un homme veut le tuer avec une machette, puis un hélicoptère met à mal son appartement avant que ce dernier n'explose. On est dans une énième tentative, la 139è je crois, je ne suis pas certain. Roy nous explique qu'il est dans une forme de boucle temporelle, et sa journée prend fin à son décès, que ce soit sous le feu des tueurs et tueuses à gages qui lui en veulent (sans qu'il ne sache trop pourquoi), ou alors à travers une fin du monde qui débarque (lors de la seconde partie du film).

On va naviguer de tentatives en tentatives, où nous découvrirons les adversaires de Roy, et comment il a appris à les esquiver. Il mène en même temps son enquête. Le truc pratique, c'est qu'il est un ancien des forces spéciales, donc le mec est déjà balèze à l'origine. Au fur et à mesure, on en apprend plus sur lui, mais aussi sur les raisons de cette boucle temporelle. Celle-ci aurait un lien avec son ex-femme Jemma (Naomi Watts), qui travaille pour Ventor (Mel Gibson).

On verra même à travers un flashback, comment Roy s'est retrouvé avec cette belle blonde dans son lit, et pourquoi il tombe dans cette boucle. À lui de trouver une solution pour sortir de celle-ci, et si possible de voir comment vaincre Ventor, qui s'avère être l'assassin de sa femme. On va ainsi assister aux nombreuses tentatives de Roy. Sans jamais que cela ne lasse. Mieux, on comprend comment il arrive à passer certains obstacles. On pense forcément à Guan Yin (Selina Lo), experte en sabre, qui ne cessera de l'abattre sur la fin du film. Heureusement, Dai Feng (Michelle Yeoh) lui enseignera son savoir à travers les nombreuses tentatives de Roy.

On pense à "Un jour sans fin", mais aussi et surtout à "Edge of tomorrow". Mais ici c'est plus décomplexé, voire comique. Roy possède une forme d'abnégation qui est étonnante. Bon, on y apprend que ça a un rapport avec Osiris et tout, mais ceci est vite survolé. On se retrouve donc devant un gros film d'action en fait. Enchaînant les boucles à l'envi. C'est même parfois assez déstabilisant. Heureusement, après avoir quelque peu divertit avec une action intense, des scènes courtes, mais dont la répétition donnent l'impression de voir une scène longue, on se pose.

Et là on nous sort une espèce d'explication assez bancale, mais bon, pourquoi pas ? Il y a de nombreuses incohérences, mais dans le délire du film ça passe. On se retrouve plus devant une structure vidéoludique que cinématographique. On sent les obstacles à franchir, et d'ailleurs le film se permet de citer certains jeux des années 80-90, dont "Streets of Rage", "Altered Beast" ou "Street Fighter". Oui, le premier "Street Fighter" alors que l'on voit des images de "Street Fighter II". Passons. Car en plus, ça s'offre le luxe de faire des citations pour les geeks. Notamment Indiana Jones lorsque Roy affronte Guan Yin à la fin.

Ce qui surprend le plus, c'est ce côté "détendu du slip" du héros. Très très détendu. Toujours à faire une petite vanne, à ne pas trop être traumatisé par ce qu'il lui arrive. Certes, il y aura un instant un peu plus porté sur l'émotion, avec le fils de Jemma, mais le film est plus comique qu'autre chose. Résultat, on a plus l'impression d'être devant une série B friquée qu'autre chose.

Et pourtant, ça marche. On n'arrive pas trop à s'attacher au héros, mais on reste captivé par son évolution et son adaptation dans les boucles. La recherche de ce qu'a voulu lui dire sa femme avec Osiris n'est pas hyper captivante, mais une fois de plus, ça passe. Les scènes d'action sont... efficaces, même si je trouve le combat au sabre un peu mou, mais plutôt réaliste. Les acteurs et actrices ne gagneront pas de prix pour leurs prestations respectives, mais ce n'était pas le but. La réalisation est lisible, et les effets spéciaux bien intégrés. On s'amuse en même temps que le personnage, et c'est déjà ça. Bon, ce n'est pas le film de l'année, mais franchement, il se regarde.

Le film dure 1h40, et offre une fin déstabilisante, qui impose une forme de réflexion. Sans pour autant forcément introduire une suite (on pourrait croire l'inverse pourtant). Un peu comme tous les films sur les boucles temporelles, il subsiste des incohérences, mais c'est un tel délire qu'on ne lui en tient pas trop rigueur. Le film est plutôt divertissant et je l'ai bien aimé. La structure vidéoludique est bien exploitée, et donc voici un moyen de passer une bonne soirée sans trop se prendre la tête. J'ai trouvé ça sympa, j'ai passé un bon moment, mais à ne voir qu'une fois.

@+

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