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Cultivons la curiosité

Don 2 : Le retour du Roi

Don 2 : Le retour du Roi

Oh, et bien oui, un Don peut en cacher un autre. Comme Netflix décide de retirer le diptyque réalisé et scénarisé par Farhan Akhtar ce 14 décembre 2022, nous avons pris la lourde décision de voir ce que donnaient les deux films. Par curiosité. Et après la belle surprise du premier, j'avoue que voir le second se fit avec moins d'appréhension. Sauf que celui-ci n'a plus réellement grand chose à voir avec son aîné.

"Don 2", oui, tout simplement, est plus court, environ 2h20 (un poil plus), et va rester sur une technique très propre, peut-être même trop lisse, je ne sais pas. Mais surtout, fini l'exotisme (j'espère que ce n'est pas raciste de dire ça) des films indiens. Ici nous sommes dans un film de casse (vol quoi), classique, à l'étasunienne, dont Farhan Akhtar s'inspire fortement. Alors que peut donner un mélange entre James Bond, Jason Bourne, "Mission : Impossible", "Ocean's Eleven", "Assault on Precinct 13" et "Die Hard" (sisi), avec un cast à la fois allemand et indien ? Un début de réponse dans la vidéo qui suit, pour un film vu en version originale sous titrée en français.

Vidéo de Excel Movies

Vous aurez pu voir la qualité de la photographie, des décors, des costumes et aussi une bonne réalisation, qui s'améliore un peu ici je trouve. Le film date de 2011, et reprend la temporalité, donc c'est 5 années plus tard que l'on retrouve Don. Ah, non, en fait, il nous explique les enjeux du film à venir. Le cartel européen de la drogue effectue une réunion sur un yacht au large de la côte d'Azur (les mecs aiment bien la France).

On sent des dissensions au sein des divers gangs. Mais tout le monde est d'accord pour dire que Don (Shahrukh Khan) est trop dangereux pour le laisser en vie. Le truand a pris le contrôle du cartel asiatique et vise désormais l'Europe. Ce qui effraie les gros bonnets locaux. Petite avancée, nous voilà en Thaïlande. Don va négocier personnellement une grosse commande de came. Genre c'est le leader du cartel asiatique, mais il se déplace quand même, pire, il le fait presque seul.

Comme dans le premier film, l'échange ne se déroule pas comme prévu, et le malfrat face à Don veut sa mort, comme l'a exigé le chef européen. On se doute que le héros s'en sort, non sans une superbe scène d'action, digne des films de Hong-Kong, où tout se casse, se fracasse, et où on passe de fusillade à de la baston à mains nues. C'est bien mené et donne le ton du film qui va, malheureusement, retomber.

Alors que Roma (Priyanka Chopra) est à Interpol de Kuala Lumpur, elle apprend que son chef va prendre sa retraite. À la surprise générale, Don se rend aux autorités le soir même, et malgré une négociation qui échoue, Roma est heureuse de mener Don en prison. Ce dernier va retrouver Vardhaan (Boman Irani). D'ailleurs, si "Don 2" peut se voir indépendamment du premier, les liens qui persistent ici sont intéressants à connaître. Donc si vous n'avez pas vu le premier et que vous comptez le voir, mieux vaut suivre l'ordre chronologique sous peine de se prendre quelques révélations (qui font une partie du charme du premier film).

Bref, finalement Vardhaan et Don s'évadent, et le but de notre héros est de voler des plaques pour imprimer les billets à la banque nationale Allemande, située à Berlin. Ici, il ajoutera dans son équipe Abdul Jabar (Nawab Shah), un truand Berlinois aux méthodes expéditives, et Sameer (Kunal Kapoor), un génie de l'informatique, qui va être papa et ne désire pas retomber du côté obscure.

Cette fine équipe, aidée par la compagne de Don, Ayesha (Lara Dutta), va se charger de piéger et faire chanter le vice président de la banque nationale Allemande, qui s'avère être un Indien. Passage à la James Bond, course poursuite dans les rues de Berlin rappelant "La mémoire dans la peau", élaboration d'un plan pour voler les plaques qui fait penser à "Ocean's Eleven" et casse digne de "Mission : Impossible", les inspirations sont nombreuses.

Attention, ce n'est pas une copie pour autant. C'est juste le style qui remémore tous ces films. Mais "Don 2" possède sa propre forme. Je ne sais pas comment l'expliquer. Alors que l'on croit le plan terminé, vers 1h40, on se rend compte qu'il reste 40 minutes et qu'elles rappelleront un peu le premier "Die Hard", je ne sais pas, avec ces terroristes en partie Allemands...

Bref. Le film n'offre que 2 chansons. Une première sympathique, qui est une ode à Don quand ce dernier sort de prison. La seconde sert de générique de fin, qui s'inspire des James Bond pour le coup. Comme le premier film, on a droit à un côté poseur, classe et avec des punchlines qui font mouche. On ne capture pas Don, c'est impossible. C'est très divertissant, et malgré des terroristes assez...terrifiants (pardon), le film est léger, s'offrant même des petites blagues, notamment quand Vardhaan a enfin la possibilité d’assommer un banquier un peu trop causant.

Après, hormis la baston introductive, la course poursuite dans Berlin et la scène de fin, il n'y a que trop peu d'action. Ceci permet de mieux la dispatcher le long du film, et surtout d'offrir un feu d'artifices final éblouissant. Bon, la résolution est facile, pire, elle se devine rapidement, cependant tout est bien mis en scène et s'avère captivant.

Si le premier film s'offre une vraie touche indienne, ce second respire le cinéma étasunien, ce qui peut rebuter. Ceci est effectué avec respect et bon goût, au point que si vous le voyez doublé en anglais, on peut le croire produit par Hollywood. D'ailleurs, la langue hindi est toujours côtoyée par l'anglais, comme pour le film précédent. Ceci a l'avantage de ne pas trop perdre les téléspectatrices et téléspectateurs.

Nettement plus dans les standards occidentaux, "Don 2" reste un divertissement ultra efficace, au cast très bon, avec notamment un Shahrukh Khan capable de tout. Techniquement, le long métrage n'a rien à envier aux productions d'Hollywood. Farhan Akhtar, malgré une difficulté certaine pour filmer les scènes d'action, offre un très bon divertissement, bien emballé, et finalement qui passe assez vite malgré sa longueur. À voir je pense, j'ai, comme pour le premier, bien aimé.

@+

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