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Cultivons la curiosité

F1 2016

F1 2016

Toujours à la pointe de l'actualité, nous profitons de l'ultime grand prix de cette saison 2020 quelque peu modifiée en Formule 1 pour vous parler du jeu vidéo officiel de la discipline. Naous avons donc vu le dernier GP qui acheva de couronner Mercedes et Lewis Hamilton, qui ont battu des records le long de cette saison qui aura surtout vu, une première victoire d'un pilote Français depuis 24 ans. Merci Pierre Gasly, qui n'avait que quelques mois quand Olivier Panis remporta le GP de Monaco 1996, sans se douter que la Marseillaise ne serait pas jouée avant plusieurs décennies pour un pilote Français.

Vous l'avez vu, nous sommes loin d'être à jour en terme d'itération de l'excellent jeu vidéo de Codemasters. Ça va, 4 ans de retard ce n'est rien. Enfin, en F1 c'est un gouffre, mais peu importe. Car après un "F1 2015" décevant, le développeur/éditeur Britannique devait offrir une expérience digne de "F1 2014". Et ce sera même bien plus que cela. Mais regardons une petite vidéo qui s'amuse à comparer réalité et virtualité avec un montage bien fait je trouve.

Vidéo de RSTV

Ne le cachons pas, oui, Codemasters a établi une nouvelle référence des jeux de F1 avec le jeu que nous voyons aujourd'hui. Du moins, lors de sa sortie sur Ordinateur, PlayStation 4 et XBox One en Août 2016. Le retour du mode Carrière, qui vous permettra de créer un pilote à votre image, sauf pour vous Mesdames, mais nous savons que le milieu de la Formule 1 est très sexiste (voire limite misogyne). Le choix pour créer son avatar est plutôt sympa, pas aussi poussé que chez les NBA 2K ou FIFA, mais assez pour être satisfait. Sinon, en terme de mode de jeu, on retrouve du classique, le Contre la Montre, le championnat seul, le mode en ligne, bref, nous ne serons pas dépaysé.e.s.

Tout comme au niveau du réglage de la difficulté, que ce soit à travers l'agressivité des concurrents, ou alors en activant des aides au pilotage. Mais aussi les pénalités, la durée des GP, la façon de se qualifier ou bien la longueur des Essais Libres. Ces derniers deviennent importants, voire vitaux, pour bien réussir son week-end de course. On trouve des petits défis que votre écurie mettra en place. Sur un nombre limité de tours, vous allez devoir gérer vos pneus, apprendre le tracé en franchissant des "portes" ou alors effectuer un tour très rapide.

Accomplir ces tâches, en plus de vous apprendre le circuit et la façon dont votre monture réagit, vous donnera des points. Vous pourrez les dépenser afin de développer votre voiture. Améliorer le moteur, la trainée, la gestion de carburant. Comme dans la réalité en fait. Ici, on comprend la grande utilité de ces Essais Libres et on prend plaisir à y participer.

Licence de la FIA (Fédération Internationale de l'Automobile) oblige, toutes les nouveautés de la saison 2016 sont là. Je ne vous fais pas l'affront de vous dire que la base de données des pilotes, constructeurs et livrées (l'apparence des voitures en fait) sont à jour. On retrouve Renault F1 Sport (qui changera de nom en 2021), et même un plateau de 22 pilotes. La toute nouvelle Haas F1 Team est présente et nous noterons que Max Verstappen se retrouve d'emblée chez RedBull Racing alors qu'il avait débuté la saison chez la petite sœur Scuderia Toro Rosso (aujourd'hui AlphaTauri, l'équipe de Pierre Gasly).

D'ailleurs, le non "calquage" sur la saison 2016 est dommage. Ainsi, nous ne verrons pas les début d'Esteban Ocon chez Manor Racing MRT, ni même Stoffel Vandoorne remplaçant Fernando Alonso au GP de Bahreïn. Après, c'est le prix à payer quand on sort un jeu en plein milieu de la saison en court, même si Vandoorne avait effectué sa course en avril 2016. Ceci est vraiment pour chipoter. Car le reste est de très bonne facture, voire excellent.

La nouveauté la plus excitante est le tracé dans les rues sinueuses de Bakou, en Azerbaïdjan, pour le retour du Grand Prix d'Europe qui se déroule aux portes de la l'Asie occidentale. Il porte d'ailleurs le total de circuits à 21, un record il me semble (avant la saison 2021 et ses 23 GP si tout va bien). Codemasters nous épargnera aussi le couac du système d'élimination progressive dans les séances de qualification. Pour être totalement complet sur le sujet, c'est lors de la saison 2016 que Bernie Ecclestone, grand argentier de la F1 depuis 30 années à cette date, vend les droit de la F1 à un groupement Étasunien. Liberty Média aura la lourde tâche de rendre la compétition excitante, et moderne. Ceci aboutira en 2018 à la fin des "Grid Girls" (ce qui n'est pas plus mal), mais aussi et surtout une plus grande facilité pour voir les GP, notamment sur internet, via le désormais sympathique F1 TV, auquel je viens tout juste de m'abonner.

F1 2016F1 2016F1 2016
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Modes de jeu nombreux, données mises à jour, paramétrage complet de l'expérience de jeu, mais qu'en est-il manette en main (ou volant) ? Déjà, punaise, c'est beau. Nous sommes en train de changer de génération et je confirme, après un bref essai, que "F1 2020", même sur une XBox One simple, est encore plus beau, mais punaise, ce "F1 2016" est magnifique. Reflets sur la carrosserie, état de la gomme de vos pneus, débris, asphalte, tout y est magnifique. Déjà. En 2016.

Et en terme de son, nous sommes aussi bien loti.e.s. Les moteurs peuvent, je pense, se reconnaître à l'oreille, les bruitages de vos pneus souffrants dans un virage pris de façon trop abrupte, ou alors la détection des régimes du moteur, je trouve que l'ambiance sonore, sans être au niveau de la réalité, est très bonne. Sauf pour la version française. Le commentateur qui présente la sessions à venir est vite énervant, plat et inutile. Concernant votre ingénieur (avec lequel on communique), ça va, c'est un peu trop robotique pour les écarts, mais ça va.

D'ailleurs, en roulant, vous pourrez faire une tonne de choses. Trop même. Changer de stratégie, demander à rentrer aux stands, prendre des informations sur la course, changer de réglage d'injection de carburant. Si en plus on a choisi la boîte de vitesse manuelle et que l'on n'oubliera surtout pas la gestion du DRS (pour Drag Reduction System, qui permet, sous conditions, d'avoir l'aileron arrière qui se rabat, faisant gagner une vitesse de pointe parfois indispensable pour doubler), donc si on prend tout ceci en compte, ça en fait des choses à gérer. De quoi se retrouver dans le bacs à graviers, ou pire, dans le mur. Mais bon, on pourra être en boîte de vitesse automatique, et ce n'est pas obligatoire d'entrer dans cette gestion pour s'amuser.

Donc, le jeu est beau, complet, et il répond bien. La manette vibrera un peu de partout si vous êtes une brute, mais on s'amuse rapidement pour peu que vous ayez trouvé le bon paramétrage au niveau des aides au pilotage et de l'intelligence adverse. Celle-ci est... moyenne. Bon, je n'ai pas choisi un niveau élevé aussi, mais constater que vos adversaires vous alpaguent sans que vous n'ayez rien demandé et que vous êtes le/la seul/e à pâtir de cet accrochage, c'est vite énervant. Ceci poussera même, au début du moins, à réduire les dégâts subits.

J'ai beau aimer les jeux de courses, je ne suis pas ultra méga balèze. Du coup, l'antipatinage et un léger ABS (pour éviter de bloquer les roues au freinage) accompagnés d'une vision du tracé dans les virages, tout ceci donc, me convient parfaitement. Avec la boîte de vitesse automatique bien entendu. Pourtant, au bout de 25 heures de jeu, j'ai voulu essayer sans assistance. Oui, c'est bon, c'était pour débloquer un Succès facile, mais j'ai essayé. Bon, le côté boîte manuelle est pénible, il y a trop à gérer pour mon petit cerveau. Mais désactiver l'antipatinage et l'antiblocage des roues offrent un réalisme assez saisissant. La fumée qui se dégage de votre roue qui commence à se bloquer, c'est assez grisant j'avoue.

J'ai oublié de le dire, mais les vues disponibles sont nombreuses, classiques certes, mais vous devriez trouver chaussure à votre pied. Ah, il y aussi les entrées aux stands, où il faudra bien être à 80 Km/h au niveau de la ligne, ce qui n'est pas évident. Mais le pire reste quand on repart, le jeu vous rendant les commandes, dans certaines sorties des stands, en plein milieu d'un virage avec un mur en face...

La gestion des pneus est importante. En cela, les Essais Libres seront plein d'enseignement. Il ne faudra pas oublier de regarder leur état d'usure. D'une part car ils perdent en efficacité, mais surtout pour éviter une mauvaise surprise. Si vos pneus deviennent trop usés, apprêtez-vous à imiter Lewis Hamilton lors du GP de Grande-Bretagne 2020. La crevaison sera inéluctable, et dès lors, le retour aux stands se fera sur des œufs. Voir votre pneu se déformer et n'être plus qu'une bande de caoutchouc bancale est très drôle, sauf quand on constate qu'il va falloir se calmer pour ne pas devoir abandonner.

F1 2016F1 2016F1 2016
F1 2016F1 2016F1 2016
F1 2016F1 2016

La saison réelle aura été gagnée par le très sympathique Nico Rosberg, qui, grâce à un début de saison canon, avait pu gérer son avance à la fin de celle-ci. Maîtrisant un Lewis Hamilton en feu. Dans le jeu, c'est moins flagrant. le Britannique étant très rapide. Mais dans l'ensemble, les Mercedes dominent, comme dans la réalité, et j'ai eu la surprise de voir les Ferrari revenir fort à la fin de ma saison.

Le mode Carrière est prenant, grâce à cette gestion du développement de la voiture, qui nous impose de participer aux Essais Libres. Et ceci rend le week-end plus passionnant. En fait, on prend du plaisir à découvrir le tracé, à rechercher le bon réglage, mais aussi à voir quelles sont les meilleurs gommes pour la course, et la charge de carburant optimale. La mise en scène de notre Carrière est un peu faible, avec votre agent, et parfois un ingénieur qui vient vous expliquer les améliorations apportées à votre monture.

J'ai aussi oublié de vous parler du "Rival", qui vous sera imposé en cours de saison. Et qui changera une fois le tête-à-tête fini. Ceci offre un challenge supplémentaire, pas dégueulasse j'avoue. Bref, beau, jouable, paramétrable selon vos goûts, mais offrant surtout un mode Carrière qui célèbre son retour en grande pompe, "F1 2016" était ce qu'il se faisait de mieux en terme de simulation de course automobile en 2016. Même aujourd'hui, il est jouable et beau. Je m'y suis bien amusé, plus que sur "F1 2015", et j'aime bien son côté "instantané" de la saison 2016, auquel on prendra plaisir à rejouer. Un excellent jeu, j'ai adoré.

@+

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