F1 2018

Comme toujours sur Ashou, nous allons devoir effectuer un retour en arrière. Afin de ne pas perdre tout le monde scénaristiquement parlant, nous sommes contraint.e.s d'effectuer "F1 2018" après "F1 2017". Logique implacable qui nous offre un retard de 5 années. Cette nouvelle saison, si elle ne change pas grand chose dans la hiérarchie du plateau, va offrir une nouvelle identité visuelle.

Exit Bernie Ecclestone, ancien grand argentier de la F1, bonjour Liberty Media. Et cette saison 2018 va donc voir de nombreuses nouveautés extra-sportives. Nouveau logo, élaboration d'un faux documentaire qui sortira sur Netflix au début de la saison suivante (nommé Drive to Survive). Je crois qu'il y a aussi le lancement de F1 TV Pro, qui permet de tout suivre contre un abonnement (avec des débuts chaotiques cependant). Bref, la F1 aguiche pour effacer cette image de pollueuse riche vieillotte dominée par une seule équipe et ennuyeuse.

Le jeu vidéo officiel s'offre une sortie lors de la trêve estivale, en août. Les Britanniques de Codemasters sont heureusement toujours aux commandes. Après un "F1 2015" qui fit rentrer péniblement la licence sur les générations PlayStation 4/XBox One, on peut dire que la licence voit ses moteurs V6 hybride ronronner parfaitement. Graphismes très bon, sensation de vitesse, mode carrière riche, et même quelques épreuves avec des anciennes F1 glorieuses. Que peut-il arriver de mauvaise avec cette version 2018 ? Spoiler, rien. On en parle après cette courte vidéo.

Vidéo de PlayStation Europe

Il n'y a tellement rien à redire, que je vais vous expliquer une chose. Pourquoi un passage de XBox One à PlayStation 4 sur Ashou ? Et bien car je suis passé à la XBox Series S. Sans lecteur. Et comme les versions dématérialisées sont disponibles à un prix un peu fort pour des anciens jeux, il valait mieux pour moi racheter une version physique d'occasion sur PlayStation 4 pour y jouer sur la PlayStation 5. Je ne relancerai pas le débat sur le support physique/numérique, étant consommateur des 2. C'était juste pour préciser.

Dans ce "F1 2018", vous n'allez jamais deviner, mais nous retrouvons la saison 2018 de Formule 1. C'est dingue. Avec l'habillage, les équipes, les pilotes et les 21 circuits. Nous noterons notamment le retour des Grands Prix de France et d'Allemagne, et la disparition de celui de Malaisie. On retrouve aussi les écuries Force India, Toro Rosso et Renault. Parlons des départs de Felipe Massa et Jolyon Palmer, tandis que Charles Leclerc et Sergey Sirotkin effectuent leurs débuts.

Au niveau de la gestion de votre voiture, idem, il existe désormais plusieurs mode pour gérer la récupération d'énergie (le ERS), à ajouter avec la radio, les statistiques disponibles sur la température et usure des pneus, l'ouverture, dès que possible du DRS (qui offre une grande vitesse de pointe lors de certaines lignes droites). D'ailleurs, le DRS ayant des zones prédéfinies, on notera qu'elles seront bizarrement disposées. Offrant son utilisation parfois au milieu d'une ligne droite, ce qui est assez stupide je trouve.

Après, sachez que le jeu peut être adapté pour tous et toutes. Par exemple, j'ai choisi de ne pas avoir à gérer l'ERS, que le DRS. La radio, honnêtement, on ne s'en sert que pour éventuellement changer de stratégie, en cas de pluie ou de contact nécessitant un arrêt prématuré. Le reste, et bien on se concentre sur le pilotage, et c'est quasiment tout. Mais les personnes les plus pointues trouveront un petit peu plus de réalisme (un bien grand mot pour un jeu vidéo), ce qui est toujours sympa.

Je l'ai déjà dit, mais techniquement, on ne perçoit pas de grands changements. Toujours le même nombre de vues, parfois issues de la télévision. C'est fluide, beau, on reconnaît évidemment les circuit. Bref, c'est toujours excellent. On passera sur les voix françaises, un peu trop dictées, ou lues, ou je ne sais pas comment dire. Mais ceci est un détail. On retrouve aussi les entrevues, précédemment absentes. Elles permettent d'augmenter sa réputation d’égoïste ou de pilote sobre. On peut se mettre à dos son équipe, ou carrément un département de développement de la voiture, comme le moteur ou l'aérodynamisme.

Les séances d'essais offrent toujours un côté utile. On peut reconnaître le circuit, effectuer des tests pour la gestion du carburant, des gommes (pneus), de l'ERS. En plus on y gagne des points que l'on peut répartir pour développer la voiture le long de la saison. Indispensable pour avoir une monture compétitive. Cet aspect peut être lourd, mais il permet de s'impliquer, et est dispensable si vous ne souhaitez que vous amuser. On évitera de prendre un mode de difficulté trop élevé dans ce cas.

D'ailleurs, niveau pilotage, comme d'habitude, on ressent bien la voiture. On peut activer ou non des aides à la conduite. Anti-patinage, anti-blocage des roues, trajectoire idéale avec indicateur 3D coloré pour savoir quand accélérer, ralentir ou freiner. Bref, le jeu est paramétrable à son niveau, Codemasters excellant dans ce domaine depuis quelques années déjà.

Il reste l'intelligence artificielle. Celle qui permet d'avoir une course palpitante ou frustrante. Alors, je ne suis pas bien placé pour en juger, mais j'ai l'impression qu'il y a du mieux. Sans que ce soit parfait. Il est délicat de positionner le curseur sur un niveau des adversaires qui vous offrirait un bon défi. Résultat, on va plus chercher à se mettre des handicaps, en désactivant des aides à la conduite, qu'à augmenter le niveau des concurrents. Il est dommage de voir que le jeu ne s'adapte toujours pas seul à ton niveau, un peu comme certains Mario Kart, ou comme les Drivatar des Forza Motorsport.

Et je n'ai même pas parlé des épreuves "rétro" qui parsèment votre carrière. Des modes de jeu, de la gestion de votre carrière. Étonnamment, lors de ma carrière, j'ai pu changer 3 fois d'équipe. Et j'ai rapidement atterri chez Mercedes pour tout gagner. Bon, oui, je joue pour m'amuser, et j'aurais dû augmenter la difficulté, j'avoue, mais le fait de rouler pour 3 équipes différentes sur la même année est un peu bizarre. Les entrevues, si elles permettent de donner le moral à certain secteur du développement de votre voiture, et facilitent la négociation de contrat, et bien elles sont bof. Honnêtement, ce n'est pas terrible, et en plus il y a un temps limite pour répondre.

Jeu complet, beau (même en 2023), sérieux, qui ravira fans de Formule Un (mais pas le/la professionnel/le du pilotage qui préférera des simulations plus pointues sur PC), comme les profanes. Avec même un truc rigolo que PlayStation 5, la voix de la radio sortant de la manette. Une fois de plus, c'est une réussite, et ça permet de (re)vivre la saison vue dans la première saison de "Drive to Survive : Pilotes de leur destin". Que de chemin parcouru depuis le "Formula 1" de Bizarre Creations sur PlayStation. J'ai adoré.

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