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Cultivons la curiosité

The Amazing Spider-Man

The Amazing Spider-Man

Il faudra attendre 5 années après "Spider-Man 3" pour revoir l'homme araignée dans les salles obscures. Oui, sur Ashou il y a eu un petit oubli, la dernière chronique datant d'août, mais c'est pour mieux revenir en forme, à travers un film inédit pour ma part. Sam Raimi avait réussi le pari d'adapter l'inadaptable, et plus ou moins lancé la vague super héroïque qui est toujours d'actualité. Oui, nous pouvons citer "Blade" ou "X-Men", mais quand on y regarde de plus près, c'est "Spider-Man" qui attira le grand public, et non pas spécialement les fans de comics ou de culture adolescente (terme que j'invente pour ne pas dire "sous-culture" comme les hautes sphères intellectuelles aiment à dire).

Sony est embêté. Ils ont négocié les droits sur le personnages et les histoires de Spidey pendant un certain temps. Certainement 10 ans, le premier film datant de 2002. Avec, comme contrainte, de sortir un certain nombre de films lors d'un intervalle défini. Vous constatez que je n'en sais rien. Mais grosso modo, Sony, via Columbia Pictures, sa boîte de prod pour le cinéma grand public, doit sortir un nouveau film avec l'homme araignée avant la fin 2012.

Problème, Sam Raimi avait bien prévu un quatrième opus, qui expliquait les caméos de son acteur fétiche Bruce Campbell, mais la réalisation de "Spider-Man 3" l'épuisa, les producteurs imposant qu'il y ait plusieurs ennemis à affronter (Venom surtout). Résultat, le réalisateur claque la porte, et mettra 15 ans à revenir dans le monde des super héros avec le très bon "Doctor Strange in the Multiverse of Madness". Et Sony se retrouve en 2007 à devoir trouver une nouvelle idée pour conserver la juteuse licence, car je vous rappelle que le MCU (Marvel Cinematic Universe) prendra son envol en 2008 avec "Iron Man".

C'est alors que Marvel Studios cartonne avec son monde de super héros que Sony cherche rapidement à conserver sa licence. Bon, je ne connais pas les moult péripéties qui ont mené Marc Webb ici, mais le prochain film Spidey sortira en 2012. Sera scénarisé par Alvin Sargent, Steve Kloves et James Vanderbilt. Mais surtout, il effectuera une fausse relance, en prenant un univers différent du héros. Sa version "Amazing" comme son nom le laisse transparaître. L'occasion de tout changer, Andrew Garfield endossant le costume de Peter Parker, et son amour (love interest) devenant Gwen Stacy (Emma Stone). Mais regardons la bande annonce en version française tandis que j'ai vu ce film en version originale sous titrée français, sur DVD.

Vidéo de SonyPicturesFr

Nous allons donc découvrir un autre Peter Parker. Jeune enfant au tout début du film. Qui voit son papa et sa maman le laisser chez son oncle Ben (Martin Sheen) et sa tante May (Sally Field) sans plus d'explications. On sent une sombre histoire de secret industriel, le patriarche étant chercheur chez Oscorp. Puis, nous effectuons un bond dans le temps. Peter a 17 ans, et est un brillant lycéen maltraité par les brutes de l'école. Dont Flash (Chris Zylka) qui est le personnage le plus pété de ce film, tant on sent que des scènes coupées ou non tournées empêchent de comprendre son évolution si soudaine de brute/harceleur à meilleur pote de Peter (à la fin du film).

Un soir, alors que Peter aide son oncle à réparer la chaudière ou le chauffe eau ou la machine à laver (putain sérieusement, je n'ai pas compris ce qui avait provoqué l'inondation de la cave), il découvre une sorte de mallette de son papa. Enfant, il avait vu son progéniteur user d'un moyen étonnant pour libérer un tiroir secret. Et forcément, il en sera de même ici.

Peter découvre des documents secrets avec une formule bizarre. Il constate que son papa était pote avec le docteur Connors (Rhys Ifans), et qu'ils faisaient des recherches pour permettre à l'humanité de ne plus avoir de faiblesse. Plus de douleurs, plus d'handicap. Le docteur étant lui-même exclusivement gaucher. Oui, il n'a pas d'avant bras droit. Et effectue des recherches sur les modifications génétiques, qui permettraient d'élaborer une formule qui donnerait les avantages des animaux à tout le monde. Comme la capacité de faire repousser un membre qu'a le lézard par exemple.

Ce que j'ai oublié de préciser, c'est que Peter Parker aime beaucoup Gwen Stacy. Et que cela semble réciproque. L'adolescente est elle aussi brillante, lycéenne le jour, assistante à Oscorp sur son temps libre. Elle est aussi la fille du chef de la police de New York, George Stacy (Denis Leary). Alors qu'il entre chez Oscorp comme simple visiteur stagiaire (en usurpant l'identité d'une autre personne), il va réellement visiter le laboratoire, même là où c'est interdit. Au point qu'il découvrira des étonnantes recherches sur les araignées. Vous avez deviné, l'une d'elle va le mordre, et voici que Peter voit d'étranges choses lui arriver.

Bon, le reste, on le connaît, ce n'est pas parce que c'est une autre facette de Spider-Man que le déroulement des choses est différent. Il s'embrouille avec son oncle, et provoquera, sans le vouloir évidemment, son décès. Dès lors seule la revanche l'anime, au point qu'il recherche le meurtrier dans la ville, à l'aide de ses pouvoirs. D'ailleurs, notons que l'araignée ne lui donne pas la capacité de créer des toiles. Ce sont des minis flacons "empruntés" à Oscorp et une modification des montres qui lui permettront ceci.

Dans sa quête de vengeance, il va attirer l'attention de la police. Et constater qu'il lui faudra agir masqué. Spider-Man n'est pas encore nommé, mais il est pourtant né. En parallèle, il va s'intéresser aux travaux du docteur Connors, et avoir assez confiance en lui pour lui confier la formule. Plus tard, dos au mur devant son incapacité à trouver un remède pour soigner Norman Osborn, Connors va s'injecter sa propre mixture, et se transformer en Lézard, qui n'aura pour but que d'anéantir quiconque est contre lui.

Vous l'aurez compris, ou non (j'explique super mal c'est vrai), mais les différences sont assez nombreuses pour ne pas bouder notre plaisir, tout en étant en terrain conquis. C'est étonnant. Mais ce qui surprend le plus, c'est le ton du film. Très sombre, adulte même. Ici, quasiment pas de blagues. On est presque face à un drame, et le jeu des acteurs et actrices, je trouve, est excellent dans ce domaine. Au point, qu'au bout d'une heure de film, on se demande si nous sommes bien face à un film de super héros. Un peu comme "Spider-Man 2" (ou 2.1).

La découverte un peu paniquée de ses pouvoirs est très intéressantes. Peter ne contrôle pas sa force, ni ses nouvelles sensations. Il perçoit tout comme une agression. Par contre, le film semble aller super vite. Genre Gwen Stacy l'invite chez elle à dîner, sans que l'on ne comprenne pourquoi au début. Puis Peter lui révèle qu'il est l'homme araignée, et ils sortent ensemble. Avant ça il a humilié Flash, qui a changé depuis cet évènement. Ensuite il perd son oncle, et commence à enquêter sur qui est ce Lézard. Découvrant rapidement sa vraie identité.

Luttant à la fois contre les petits truands (il recherche l'assassin de son oncle), la police de New York et le Lézard, Peter va découvrir ce que ça fait d'être considéré comme un héros. Avec le sauvetage improbable d'un enfant. Son père lui rendant la pareille à la fin du film de façon qui se veut émouvante mais ne fonctionne pas tant c'est risible.

Et c'est là que nous touchons au défaut du film. Comme œuvre divertissante, il échoue. La faute à un réalisateur qui ne sait pas réaliser les scènes d'action (notamment de voltige, n'est pas Sam Raimi qui veut). Et un montage un peu trop rapide par moment, qui perd le téléspectateur et la téléspectatrice. On croit rarement aux moments riches en émotions, et encore moins aux scènes de combat tendues. Ce qui est dommage.

Dommage car par son ton plus sombre, plus adulte, on sent une vraie différence entre les visions des Spider-Men. Sam Raimi avait réussi le délicat équilibre entre émotion, recherche des personnages et divertissement, notamment sur "Spider-Man 2". Ici, on croit presque voir un film d'auteur avec des scènes d'action loupées. Ce qui donne un mélange étonnant. Qui marche, mais souffre de la comparaison avec les films précédents.

Pourtant j'ai aimé. Vraiment. Andrew Garfield est très bon dans ce rôle d'ado qui voit sa vie évoluer, en prenant en pleine poire ses choix impulsifs. Il provoquera le décès de son oncle, donnera la formule au futur Lézard et s'engagera dans une relation qui met sa petite amie en danger permanent. Le film ne montre que peu d'action dans sa première heure, et malgré un montage un peu rapide, qui perd, celle-ci s'avère savoureuse. Dès que l'action arrive, on regrette forcément de ne pas avoir un réalisateur capable d'être propre et clair sur ce type de scène.

Ce n'est pas catastrophique non plus, mais ça gâche le plaisir tant le film propose quelque chose d'intéressant. Et il est un film à voir si vous aimez Spider-Man. Après, en divertissement pur, il n'est pas très bon. On passe un bon moment devant, et j'ai donc bien aimé. On va dire qu'il est à voir une fois, pour se faire une idée.

@+

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