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Cultivons la curiosité

The Creator

The Creator

Le mois de septembre vit un échec arriver pour ma part. Mon ambition de voir 18 films cette année dont 1 minimum par mois éclata lorsque que je dus annuler mon séjour pour la nuit Nanarland (qui se déroulait sur 2 mois, du 30 septembre au soir, jusqu'au petit matin du 1er octobre). Suite à cela, j'ai failli aller voir "The Creator" la semaine de sa sortie, ou bien "Le livre des solutions". Rien ne se fit par flemme, mais aussi pour aller au salon de l'automobile de Lyon (et c'était trop bien au passage, n'en déplaise à ceux et celles qui conspuent la "bagnole").

 

Bref, une fois ce constat établit, je savais que j'irais voir le dernier film de Gareth Edwards au cinéma. Bon, la chronique arrive le 22 octobre 2023, la faute à Jason (j'évite de faire 2 films consécutivement), alors que le film est disponible depuis le 27 septembre de cette même année (logique). Sachez que je suis allé le voir le samedi 7 octobre. Comme ça, vous savez tout. Je me doute qu'il ne doit plus trop être dans les salles obscures au jour de la sortie de cette chronique, mais de toute façon, je n'ai aucune influence sur les entrées. Après tout, quand je vois la gueule du cercle influencers ciné, je préfère être à mon niveau.

 

Allez, cette fois-ci on va réellement introduire le seulement 4è film de Gareth Edwards. "Monsters", le premier "Godzilla" du MonsterVerse de Legendary Pictures et l'excellent "Rogue One : A Star Wars Story" notamment. Que des films recommandables en vérité. Cette fois-ci il se retrouve co-producteur, co-scénariste (avec Chris Weltz) et réalisateur donc. Mais regardons la bande annonce en version française, soit comme je l'ai vu au cinéma.

Vidéo de 20th Century Studios FR

Et c'est parti pour 2h10 environ. On commence par un document d'époque, une vidéo, qui parle de l'évolution de la robotique. Ainsi que l'Intelligence Artificielle (IA). On retrouve un effet que je nomme "Cassette Vidéo", comme si c'était des images d'archives. Puis, en 2055, alors que tout le monde coexiste bien, l'IA lance une bombe qui atomise 1 million de personnes à Los Angeles. Dès lors, les États-Unis d'Amérique vont livrer une guerre contre l'IA, mais pas contre la Nouvelle Asie qui continue pourtant de croire en l'évolution de cette intelligence.

 

Puis, nous voilà en 2065. Les U.S.A. ont créé une arme terrifiante, le NOMAD, capable d'annihiler une ville du haut de la stratosphère. Officiellement, cet immense vaisseau (avec son rayon radar bleu reconnaissable) procède à des actions anti-IA, de façon chirurgicale. Bon, là j'extrapole, mais on imagine bien les Étasuniens dire cela aux Nations Unies pour justifier une telle arme sur la Nouvelle Asie.

 

Et nous constatons que NOMAD accompagne une bataille étasunienne en Nouvelle Asie. Pile là où sont Maya (Gemma Chan) et Joshua (John David Washington), un couple qui attend un heureux évènement. Seulement, on apprend que les forces étasuniennes recherchent Nirmata ("Créateur" en langue népalaise), qui dirige en quelque sorte la rébellion des IA (et de leurs partisans). Plus bizarre, on découvre, et ce sera la seule révélation, enfin, une des deux révélations de cette article, que Joshua est en mission secrète pour les USA, afin de localiser Nirmata. Il n'est pas content et assistera à la mort de sa femme, forcément désappointée quand elle découvrira que Joshua n'a jamais abandonné son pays comme il lui a certainement promis.

 

2070, Joshua mène une vie paisible où il travaille comme décontamineur de Ground Zero, le point d'impact de la bombe nucléaire de 2055. Seulement l'armée insiste pour qu'il rejoigne à nouveaux les rangs, car si la mémoire lui revient, il pourrait avoir des informations importantes sur le lieu de Nirmata. Appâté par l'idée de peut-être revoir une dernière fois Maya (les images semblent la montrer vivante), il va s'embarquer dans une mission qui consistera à voler une arme surpuissante construite par Nirmata.

 

Retour en Nouvelle Asie, et si jusque là le film avait un touche de "CHAPPiE" ou "Elysium" de Neil Blomkamp, dans sa vision du futur, et bien c'est un gros retour vers le passé que l'on nous propose. Car nous allons revivre une sorte de nouveau conflit du Vietnam. Limite avec certains passages repris de "Apocalypse Now". "The Creator" regorge d'allusion à d'autres films, on pensera aussi à "Les Fils de l'Homme" lorsque Joshua (et ce sera là la seconde et donc dernière révélation de cette article) va se retrouver à accompagner malgré lui une petite fille robotisée. Enfin, un robot petite fille. Aux pouvoirs étranges.

 

Dès lors, il va arriver moult péripéties, une fuite à la fois de la guérilla menée par Nirmata, dont on ignore tout jusqu'à la fin, mais aussi les forces étasuniennes, qui veulent à tout pris assassiner le chef de cette rébellion, ainsi que capturer l'arme. Enfin voilà quoi. Je vais tâcher de ne plus en dire, car j'en ai beaucoup révélé.

 

Si la réalisation, les effets spéciaux, la distribution, et même le scénario, sont efficaces et offrent 130 minutes agréables, il est difficile de dire que ce film est exceptionnel. Découpé en plusieurs chapitres, on va parfois tomber sur des ellipses un peu rapide au sein même d'une scène. Genre ça va sauter 1 minute. Ce qui est assez déstabilisant. Le scénario veut certainement dénoncer quelque chose (quand on découvre la raison du lancement de la bombe atomique sur Los Angeles, c'est effrayant), mais est par moment assez maladroit. C'est qu'à vouloir brouiller les cartes, on se retrouve un peu perdu, et on ignore où est le bien et où est le mal.

 

Par contre niveau action et scènes à effet spéciaux (pas forcément spectaculaires, les scènes je veux dire), c'est clairement un film à voir au cinéma. Les décors sont magnifiques, et on a droit à pas mal de grand spectacle sans que l'on s'y attende forcément. Lors de l'attaque des gros chars, on a du mal à croire que les forces en présences ne voient pas le second mastodonte... mais là c'est un détail.

 

Pourtant, malgré cet aspect, je ne dirai pas brouillon mais maladroit, on perçoit les messages, sur l'amour, la paternité, mais aussi la vie en commun et la stupidité de l'Humanité. Et au final, l'expérience est très bonne. Nous sommes face à un film intelligent, qui suit Joshua dans ses incertitudes, et surtout son désir de revoir une ultime fois l'amour de sa vie. Ceci va le mener là où il n'aurait jamais cru aller, au point de devenir un point essentiel de cet affrontement entre les IA et l'Humanité. Si les messages ne sont pas clairement donnés, on arrive à les percevoir. Le seul gros défaut persiste dans le montage qui parfois nous donne l'impression d'avoir louper 30 secondes ou 1 minutes de film. Sinon, j'ai aimé le voir, et je vous le conseille si vous aimez la science-fiction d'anticipation.

 

@+

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