Pro Evolution Soccer 2018

Comme quoi, quand il n'y en a plus, il y en a encore. Alors que je croyais ne jamais céder aux sirènes de la simulation de Konami, que j'avais lâché avec "Pro Evolution Soccer 2016" la faute à un "FIFA 17" me convenant plus (pour des raisons débiles j'avoue, mais c'est ainsi), mais aussi la faute à une démo peu convaincante. Du coup si les versions des jeux de foot sorties en septembre 2015 (versions 2016 et '16 donc) avaient été achetées en simultanées pour la première fois de ma vie, j'avais fait une croix sur "PES 2017". Je ne reviens pas sur les raisons de ce choix, mais alors que "FIFA '18" me convient toujours autant, pourquoi avoir craqué sur la version 2018, donc périmée, du jeu de football de Konami ? La faute à la Coupe du Monde de la FIFA 2018 en Russie ? Parce que la mise à jour Coupe du Monde sur "FIFA '18" est décevante ?

Non. En fait ça vient du fait que j'ai récemment acquis le XBox GamePass (XGP), 30€ pour 6 mois au lieu du double niveau tarif, mais aussi d'un "Team G1" que j'avais vu en replay sur YouTube, où Sébastien Abdelhamid parlait d'un patch rapidement installé pour palier les licences, ou du moins l'absence de licences de PES. Prenons la première étape (ça va être chiant, j'avertis, vous pouvez passer ce passage évidemment), le XGP me permet du coup d'essayer plein de jeux. Mieux, d'y jouer complétement. Du coup j'ai essayé la version 2018 de PES, et j'ai de suite accroché, c'est beau, fluide, le moteur renard fonctionne à merveille, mais nous verrons ces points plus tard. Du coup j'ai aimé y jouer d'où ma volonté de l'avoir. Mais ceci n'explique pas pourquoi j'ai acheté la version PS4. La faute au patch. Impossible de l'avoir sur XBox One. Question d'impossibilité d'installer chais pas quoi sur la console de Crosoft, certainement pour éviter le piratage ou je ne sais quelle autre excuse bidon. Du coup, je me suis mis en quête d'obtenir "PES 2018" sur PS4 et d'installer le patch. Au final, je l'ai obtenu pour cher, 23€ neuf. Le double de ce que je comptais y mettre, mais au moins je l'avais de suite, et surtout d'occasion je ne le trouvais pas pour moins de 15€.

Vidéo de PlayStation.

Vous le savez peut-être, mais petit je jouais à FIFA sur une plateforme (console ou PC) et plus tard à PES sur l'autre plateforme. J'ai permuté entre les PES sur PS2 au début pour finir sur PC, faisant le chemin inverse pour FIFA même si c'était plus sur GameCube que PS2. "FIFA '08" et le changement de génération avait tué la simulation de KCET (Konami Computer Entertainment Tôkyô), le développeur désormais nommé PES Productions, et donc il leurs fallu accomplir un véritable chemin de croix afin de rattraper le retard acquis. Ce fût fait avec les derniers PES, le 2015 et surtout le 2016, offrant les sensations des premiers titres PlayStation (encore nommés ISS Pro Evolution) ou PlayStation 2.

Cette fois-ci le développeur/éditeur Tokyoïte n'a pas raté le passage à la nouvelle génération de console. Malheureusement, la firme Canadienne avait une telle avance, que malgré les licences Européenne et Asiatique des Ligue des Champions, l'arrivée de la Ligue 2, et bien Konami a une mauvaise image de marque, alors que, nous allons le voir, son jeu est en tous points supérieur aux FIFA.

Avant de parler du jeu en lui-même, nous allons voir ce qui gravite autour, les menus, licences, le patch et tout le merdier. Si en terme de lisibilité, ça ressemble à FIFA, le coup des vignettes dans les menus, ce n'est pas top. Konami met en avant les compétitions importantes, Ligue des Champions de l'UEFA ou AFC, et Europa Ligue de l'UEFA. Pour un championnat ou une coupe du monde, c'est en bas que ça se déroule, et c'est franchement peu pratique. Heureusement la qualité d'un jeu ne se voit pas à travers ces menus, sinon FIFA et PES seraient tous deux mauvais.

Niveau équipe, il y a du monde. Si les clubs Français de la saison 2017-2018 sont tous là, un patch permettra de palier l'absence de la PremierLeague, la Ligue ATM d'Italie, Bundesliga et même la J-League que Konami a perdu depuis 2 saisons déjà au profit de EA Sports. Le patch est facile à trouver, un peu long à installer, mais rien de complexe, j'y suis arrivé en suivant le tutoriel, le lien sera en fin de chronique. Comptez une petite heure pour l'installer, et la petite manipulation à faire pour compléter le Bundesliga, J-League et Major League Soccer (championnat des États-Unis d'Amérique) est facile, une fois que l'on a pigé le truc. Désormais, le patch "CYPES" permet aux personnes possédants le jeu sur PC ou PlayStation 4 (sur XBox One tu l'as dans le cul Lulu) d'effacer le principal défaut de PES.

Par contre, une fois de plus, je constate que comme EA Sports, Konami ne possède pas de mémoire. Je pense aux stades. Alors qu'en 2016 la société Japonaise avait la licence du Championnat d'Europe des Nations (qui eut lieu en France), il y avait le Stade de France, Vélodrome, etc... ici, ils ont disparus. On note que EA fait pareil, ayant depuis 1998, les droits des coupes du Monde, mais étant incapable de reproposer les équipes et stades issu.e.s de ces jeux. Question de droit certainement, mais c'est dommage. Je sais, je chipote, mais ça me gonfle de voir des jeux régresser sur ce point des "options" alors qu'on ne cesse de "tendre" vers le jeu de foot parfait.

Pour le son, si les supporters, bah ça va, même si FIFA est meilleur, c'est au niveau des commentaires que les oreilles saignent. Déjà que Grégoire Margotton est loin d'être bon en "live", alors dans le jeu, c'est un purge infâme. Je n'ai pas trouvé l'option pour mettre les commentaires en anglais, vu que c'est un point que EA maîtrise bien, mais peu importe, ce n'est pas à ça que l'on juge de la qualité d'un jeu ou non. Dernier point, visuel, les menus sont merdiques. Voilà, c'est dit. Passons les menus classiques du début, assez similaires à FIFA, quoique plus bordéliques, pour gueuler contre les remplacements. J'ignore si c'est parce que FIFA me croutonise sur ce point (les changements rapides paramétrables inclus dans "FIFA '18" devient indispensable pour moi), mais ce merdier pour changer un joueur. Les menus de match sont juste à chier, illisibles, incompréhensibles, et avec l'aspect commentaire audio, nous tenons là le gros défauts du jeu, même de la licence PES, désormais.

Menus.

Une fois de plus, ceci sont des détails, car le principal réside dans le jeu en lui-même. Et là, c'est un sans faute. Déjà, niveau public, la foule n'a jamais été aussi spectaculaire, un tout petit effort sur les chants de supporters et supportrices et on se croirait devant une retransmission télévisuel. Surtout que graphiquement, EA peut se rhabiller. C'est simplement de toute beauté et le plus beau jeu de football jamais créé. Surtout avec le patch rétablissant quelques skin de haute qualité, c'est bluffant.

Manette en main, la jouissance est proche. Tou.te.s fans de football ne peut que préférer le réalisme de toucher de balle de "PES 2018" à "FIFA 18". Le Fox Engine est parfaitement exploité graphiquement parlant, mais aussi au niveau de la physique des joueurs et de la balle. Je ne parle pas de la réaction des filets quand ceux-ci tremblent, l'orgasme n'étant pas loin. Votre stratégie aura de l'importance, tout comme la fatigue des joueurs, votre composition, et aussi la construction de votre jeu. Ici, ce n'est pas le football spectacle d'un FIFA. Les centres sont plus efficaces, les passes en profondeurs aussi, et les gardiens ne sont pas des gros nazes inutiles.

Pour enfoncer le clou, les coups de pieds arrêtés sont à la fois instinctifs, et efficaces. Rien que la façon de tirer un corner, enfin on arrive à faire ce que l'on veut. J'avoue marquer des buts parfois à "FIFA 18" sur coup de pied de coin, mais sans jamais piger comment j'ai fait. Tandis qu'ici, on place la balle où l'on veut, et enfin on comprend de nos erreurs, ceci afin de s'améliorer lors du prochain corner. Même chose pour les coups francs.

Ici, vous ne ferez pas de trucs improbables, vos frappes d'en dehors de la surface devront être parfaites pour espérer tromper un gardien qui oublie d'être une passoire contrairement aux FIFA. Enfin bref, en terme de gameplay, c'est proche de la perfection. Donc, tout ce qui concerne le rectangle vert (physique de la balle, filet, joueurs, public, maniabilité) est parfait. Manque plus que des menus moins illisibles (ou bordéliques au choix).

Ensuite, je n'ai pas parlé des autres modes de jeu, mais en fait je n'y ai pas joué des masses j'avoue. Il y a aussi des points GP à gagner, mais je n'ai pas, pour le moment, pigé l'utilité, excusez moi en. Dernier point, puis je conclus, ce que je sais c'est que l'absence de certaines licences fait que Konami offre un éditeur aussi bien de joueur, d'équipe ou de compétition, ultra giga complet. Dans FIFA, pas moyen de faire une coupe du monde avec les récentes équipes ajoutées avec l'extension Russie 2018. Vous pouvez donc vous gratter pour faire un Sénégal-Japon autrement que via la compétition de 2018. Malheureusement Konami ne met pas encore assez de place pour permettre de compléter les zones mondiales comme l'AFC ou la CAF par exemple. Et permettre donc de contenter éventuellement les fans de l'Ouganda (pour CAF) ou de Gibraltar (en zone UEFA). Mais ça reste un détail.

Allez, après promis c'est fini, il manque encore et toujours le football féminin. La coupe du monde en 2019 (qui aura lieu en France) doit donner des idées à Konami j'espère, surtout après avoir perdu les coupes d'Europe de clubs de l'UEFA au profit de EA Sports. Sauf si ce dernier profite de l'évènement du football féminin mondial pour enfin développer ce qui n'est qu'une "option rigolote" pour l'instant. Enfin bon, c'est beau de rêver parfois.

La foule, et le corner gagnant.

Mine de rien, j'avais des choses à dire pour en fonction que ce jeu est "périmé". Je me retrouve bien 15 ans en arrière, plutôt 16 (j'ai des souvenirs de 2002 en fait), où je prenais les FIFA pour les graphismes et les licences de clubs, et PES pour les nations. Permettant ainsi de bien saisir la différence entre le jeu en Ligue 1 et le niveau International. Car "Pro Evolution Soccer 2018" est exigeant, mais un peu plus accessible que le 2016 je trouve, en difficulté "Normale", pas de grosse galère, mais il ne faut pas s'endormir non plus. Une esthétique magnifique, impressionnante même. Un défaut principal annihilé grâce au principe du patch et des fans géniaux/niales prenant le temps de bosser pour offrir aux joueuses et joueurs une expérience encore plus immersive. On passera sur l'ambiance sonore bof, et surtout des menus peu clairs, pour se concentrer sur ce qui est le jeu de football, en terme d'expérience de jeu, le plus abouti de ces dernières années. Un conseil aux joueuses et joueurs de FIFA, essayez de le choper pour une dizaine d'euros, sur PC et PS4 uniquement, car sinon vous chouinerez (comme j'ai pu le faire) sur le fait que le Sénégal n'est pas là de façon officiel (le patch corrige ça). Honnêtement, je ne sais pas si je prendrai "Pro Evolution Soccer 2019", car le 2018 me contente pleinement. Mais comme mon XGP se termine en décembre 2018, et que MicroSoft a annoncé avoir obtenu un accord avec Konami pour le proposer rapidement pour les abonné.e.s de ce service, je pourrai l'essayer de façon plus intensive qu'une démo. Histoire de voir si je le prends sur PS4 avec le patch ou non. En attendant, et paradoxalement, "Pro Evolution Soccer 2018" est plus intéressant pour vivre la Coupe du Monde de la FIFA Russie 2018 que la mise à jour récente de "FIFA 18" (pourtant gratuite et offrant les stades Russes), surtout que le patch permet d'avoir le logo de cette compétition. En gros. L'argument de FIFA concernant la licence ne tient plus (du moins sur PC et PS4), alors autant profiter de la plus belle expérience ludique sur un jeu de football depuis la belle époque des PES. J'adore, et vous le conseille, même si il subsiste quelques défauts non gênants tant le jeu est exceptionnel manette en main.

@+

En match, le fabuleux menu des remplacements, fin de match.

CYPES 3.0 PES 2018 PS4

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Lien vers le site du patch, expliquant tout.