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Cultivons la curiosité

City Hunter : Tomes 21 & 22

City Hunter : Tomes 21 & 22

Oui, là vous vous dites que j'ai pété un câble, que nous ne sommes pas déjà lundi, genre 6 heures après la fin de la semaine spéciale cinéma, on se retrouve avec l'article du lundi. En fait c'est pour rendre hommage au festival de la BD d'Angoulême que j'ai décidé de faire un mois spécial neuvième art. Oui, c'était en janvier, je sais. Bah mieux vaut tard que jamais. Et ce n'est absolument pas pour économiser des chroniques séries TV ou Jeux Vidéo que je fait ça, pas du tout du tout. Encore moins pour avancer dans mes nombreuses BD, non.

Surtout que nous n'allons voir que du japonais ou de l'étasunien. Pas de BD franco-belge. Tu parles d'un hommage au festival d'Angoulême. Donc voilà un prétexte que je nommerais fallacieux afin de faire un mois pépère que sur des œuvres avec des dessins, parce que les livres avec dessins sont plus faciles à lire. C'est con ce que je dis.

Quoi de mieux que de continuer la série "City Hunter" de HOJO Tsukasa. Surtout que l'adaptation française de Philippe Lacheau s'annonce géniale, trop du ballon, trop rigolote que j'en ris d'avance et que j'ai mal aux abdos... putain j'ai mal tout court. Enfin bon, je ne jugerai pas ce film sur sa bande annonce, et j'ignore si j'irai le voir au ciné, si il n'y a rien, pourquoi pas, mais j'ai trop peur de lui trouver des défauts. Sachez juste que si vous chiez sur ce film à travers sa bande annonce, parce que vous kiffez l'œuvre originale, tout en disant que le "Niki Larson" (faute volontaire en France) avec Jackie Chan est génial, bah sachez que je vous fait caca dans la bouche. Car si vous étiez vraiment un.e grand.e fan de "City Hunter", vous traiteriez de la même manière "Nicky Larson" et "Niki Larson" (vous suivez là ? ).

Le plus embêtant dans tout ça c'est que je ne parle pas de ces tomes 21 et 22 alors qu'ils proposent des histoires sublimes pourtant. Nous terminerons l'histoire de la jeune détective qui doit retrouver un chien. Ce dernier s'avérera être un gros pervers comme Ryo. Donnant lieu à des singeries entre l'étalon de Shinjuku et le toutou. Viendra la pilote d'avion, qui détruira l'appartement de Kaori et Ryo. Offrant là aussi des scènes marrantes, et surtout, surprise, un autre point faible de Ryo, il ne supporte pas l'avion.

Après de vaines tentatives de palier sa frayeur avec la puissance du mokkori (je ne dirai pas de quoi il s'agit), la cliente de City Hunter constatera qu'il y a quelque chose entre Kaori et Ryo. Ce dernier n'hésitera pas à monter sur l'avion de la Chauve-Souris afin de sauver son assistante. Une superbe scène. On retrouvera l'antagoniste de Ryo dans l'histoire suivante. Ici, ce sera le côté comique qui sera mis en avant. Si l'auteur gère parfaitement l'humour avec les passages classes, le coup du mokkori de son personnage principal est lourd au bout d'un moment. On frôle le harcèlement des femmes, limite le viol dans un des premiers tomes, heureusement que Kaori vient calmer les ardeurs et offre une femme puissante, sinon on pourrait croire à de la misogynie.

Et bien ici Ryo se fera confier une petite fille de 1 ou 2 ans, ce qui vaudra la colère de Kaori, persuadée que son compère a eu un enfant avec une femme mokkori. Surtout que la jeune assistante n'arrive pas à apaiser Shiori. Seul Ryo y parvient. Woh, et Miki, ooh et Umibôzu aussi. Ce qui fait dire à Ryo que Shiori aime l'odeur de la poudre des armes à feu. On découvrira que c'est le tueur à gage "Chauve-Souris" qui sera derrière l'agression de la maman de Shiori. Il se trouve que la jeune femme est la fille d'un grand armurier, décédé depuis, et que le tueur veut qu'elle règle son arme afin qu'il puisse se venger de Ryo. Il aura droit à son duel, qu'il perdra de façon ridicule, et fin de l'histoire.

Le plus marrant dans cet arc ou histoire, c'est Shiori. Elle offrira des moments drôles et touchants. Drôle, quand Umi se foutra de la gueule de Ryo (une seconde fois après avoir appris sa peur de l'avion) de façon peu discrète. Touchant quand Kaori voit en Ryo un bon père, et qu'elle même se prend à rêver d'être mère. Mais le passage le plus hilarant de cette histoire est le jeu de "tau tau" ou Tape la Taupe. C'est un peu gore donc j'avertis, mais ça m'a fait marrer. Donc, Ryo aime faire mokkori, quand il voit de belles femmes, le matin, quand il a des pensées perverses. Et bien l'auteur est arrivé à rendre ce défaut qui est lourd, hilarant. Shiori (oui, une enfant de 12-24 mois) s'amusera à taper la Taupe avec un maillet d'une tonne tout de même. Provocant des grimaces immenses de la part de Ryo. Si mélanger érection avec un bébé peut paraître gore, ici c'est sublimement bien mené et permet de jouer sur le côté malsain de cette pratique du mokkori en public.

Après cette bonne dose de rigolade, l'histoire suivante, qui s'achève pile à la fin du tome 22, est plus émouvante, et teintée d'une dose de fantastique, laissant même entrevoir le futur "Angel Heart" du même auteur. Mami et Ami sont deux sœurs jumelles. La première est timide et pianiste talentueuse. Malheureusement la seconde se fera assassinée. Ami prendra possession du corps de sa sœur, offrant des passages marrants dans lesquels Kaori a peur du fantôme. En effet Ami ne peut pas tenir longtemps, et longtemps l'assistante de Ryo croira à un dédoublement de personnalité.

Ici on aura droit à la mission classique, entre mokkori, passage plus délirant avec une Kaori effrayée par Ami, et passages ultra classes qui déchirent tout. Putain, le coup de l'incendie, raaaaaaah, l'image de Ryo sauvant Mami et trainant le meurtrier assommé, la vache, c'est plus que classe, c'est juste un truc dingue. L'histoire se termine par un passage fort en émotion au piano, rien à redire.

Si les histoires contées ici sont marquantes, bien menées, mélangeant habilement humour et passages plus sombres, il ne faut pas avoir vu l'anime par contre. Je m'aperçois en effet que quasiment toutes les missions du manga ont été adaptées dans l'anime. Résultat il y a peu de surprise. Pourtant on reste scotché par le dessin magnifique, les pages en couleurs rares mais marquantes. Les personnages masculins comme féminins ont le droit au même traitement en terme de beauté du dessin, ainsi il y en a pour tous les goûts. Moins lourd que d'ordinaire sur le mokkori, je pense qu'ici un rythme de croisière est trouvé, et on se retrouve à enchaîner les pages sans s'en rendre compte. Excellent, plus que d'habitude je veux dire, j'adore. C'est toujours à posséder et à lire.

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Tomes 21 & 22.Tomes 21 & 22.

Tomes 21 & 22.

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