Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cultivons la curiosité

Alphabetical - Phœnix

Alphabetical - Phœnix

Il faudra 4 années au groupe Français pour sortir un nouvel album. C'est en 2004 que Thomas Mars, Deck D'Arcy, Laurent Brancowitz et Christian Mazzalai dévoilent "Alphabetical". Celui-ci contient 10 pistes, pour une durée d'environ 37'37. Joli chiffre, sauf que la dernière piste est scindée en deux, avec pal mas de silence entre les deux musiques/chansons. Contrairement à "United", nous ne trouverons pas ici de chansons connues. Mais entendons donc ce qui nous est proposé.

"Everything is everything" reste donc sur cette pop/rock suave, loin d'être désagréable. Le tempo est plutôt tranquille, et on retrouve aussi le son si particulier, et difficile à décrire, du groupe. La guitare émet un son spécial et qui offre une belle identité au groupe. La chanson est donc sympa, mais s'oubliera rapidement en vérité. Et si "Run run run" me rappelle rapidement une chanson de Beck (Hansen), c'est uniquement dû à mon imagination un peu trop... euh, comment dire, stupide, là. On retrouve ce genre calme, posé, qui détend il faut reconnaître, mais ne marque pas comme on aimerait. Comme j'aimerais du moins.

Surtout que "I'm an actor" montre un son un peu plus virulent. On reste sur un rythme calme, mais la guitare est puissante, appuyée par la batterie. La hachure ainsi provoquée est entraînante, et quand le son se lance enfin, c'est très plaisant, et même marquant. Malheureusement la chanson s'achève trop rapidement, mais est, pour l'instant, la plus intéressante. Ce n'est pas que "Love for granted" soit inintéressante, mais on retombe dans les travers mou du groupe. Il faut transmettre un peu d'énergie aux auditrices et auditeurs, et là, c'est une jolie balade, qui n'offre pas les émotions qu'une balade se doit de donner. Alors oui, vous me direz d'écouter les paroles, mais si une chanson, à travers son tempo, sa composition, son interprétation vocale, si une chanson ne me provoque rien en première écoute, je n'ai pas trop envie d'en savoir plus. Ici, c'est le cas. Joli titre que l'on oublie pourtant rapidement.

"Victim of the crime" débute avec un son que l'on croit sorti du rap. C'est bizarre j'avoue. Je n'ai plus le nom du rappeur dont la chanson débute avec un son comme celui-là, pas le même, mais qui ressemble. Le reste de la chanson est sympathique, mais une fois de plus, nous sommes plus en face d'une chanson posée, qui détend, mais ne provoque rien de plus. Dommage. "(You can't blame it on) Anybody" avec son synthétiseur et sa guitare bien sympathiques, est agréable. Pourtant, le tempo reste calme, mais là, à travers la composition et une interprétation vocale qui semble plus poussée, bah on trouvera ce titre attrayant. Un plaisir à écouter.

D'ailleurs cette chanson s'étale sur "Congratulations". La piste 7 est quasiment inutile. Sauf que dans l'écoute de l'album, on se rend compte du lien entre "(You can't blame it on) Anybody" et "If it's not with you". Enfin une chanson qui sort un peu du lot. Bien sympathique, il y a des ressemblances avec un style musical que je n'arrive pas à nommer. Un petit titre sympathique, qui compense le côté étonnant de "Congratulations". Par contre ne comptez pas sur "Holdin' on together" pour vous faire bouger. Pourtant, la batterie électronique et le synthétiseur offrent le rythme le plus relevé de cet album. La redondance du titre répété énerve un peu en plus. Au final, celle qui aurait due être la chanson dansante de "Alphabetical" est plus énervante et lassante qu'autre chose. Pas terrible.

Comme l'ultime piste. On se dit, que waouh, 7 minutes et 34 secondes c'est long, cool. Puis le rythme lent nous fait dire que pour pioncer, c'est une belle comptine, non, berceuse plutôt, voilà, une belle berceuse. Sauf qu'en fait "Alphabetical" dure un peu plus de 3 minutes, suivit par du silence. Alors la chanson en elle-même est sur le rythme de l'album, assez mou, mais les minutes de silence qui arrivent après, pour tomber sur un passage instrumental d'une grosse minute et qui est inutile, bravo quoi. Enfin non, pas bravo. Genre tu viens de t'endormir et là tu entends ce qui est la partie la plus dynamique du disque, bonjour le sursaut. Oui, c'est du vécu. En plus, c'est certainement une façon artistique pour dire un truc, mais je ne comprends pas le message. Tant pis.

Si l'expérience de l'album n'est pas désagréable, elle s'avère plus soporifique qu'autre chose. Woh, c'est propre, bien chanté, bien joué, mais c'est plus de la pop suave et posée, que du rock. Aucun titre n'arrive à sortir du lot. Du coup, au point de vue de la cohérence de l'album, c'est parfait. Mais une cohérence qui se fait au détriment du plaisir auditif. Je ne ressens aucune émotion dans les balades, aucune énergie ne m'est transmise, et pire, au lieu de me détendre comme le fait parfaitement The Patient avec "Higher", ici Phœnix m'endort. Alors oui, les personnes aimant la grande musique et voulant se la péter me diront que je suis une sombre merde, que je n'y comprends rien à la musique, mais oui, "TO BE..." de KIKKAWA You, "Cyalume" des Up Up Girls (Kari) ou "(I)" des PASSPO me font ressentir une tonne de choses en plus, entre émotion et énergie offerte, et ceci pas pour des raisons comme quoi elles sont Japonaises ou qu'il s'agit de femmes, nope, vu que justement "Youth Disaster" de The Shapers est aussi emplit d'émotion. Nope, c'est juste que sur cet album, le groupe Phœnix ne me touche pas. Je n'ai pas aimé, en reconnaissant que c'est bien fait, mais rien ne justifie que j'écoute cet album en boucle.

@+

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article