Cultivons la curiosité
Il est des petits jeux que l'on lance, comme ça, parce qu'ils sont disponibles sur le XBox GamePass. Et puis ils arrivent à capter votre attention sur des petits points, qui font que vous arrivez à le terminer. Ce qui est rare chez moi. Bien que "Donut County" soit assez court, il pourrait pourtant rebuter. Son gameplay simpliste, sans grand enjeu, force à se laisser porter par l'histoire. Cette dernière aussi est simple.
Mais avant tout, parlons technique. En novembre 2024, il devient accessible aux personnes qui ont le XBox GamePass. Ce jeu développé par Ben Esposito pour Annapurna Creative est pourtant sorti en 2018. Il est disponible sur toutes les plateformes de jeu, ordinateur et console. Je vois qu'il est certainement sorti sur l'ancienne génération de console, donc novembre 2024 marque plutôt son retour le GamePass que son arrivée. Passons car j'ai découvert ce jeu en fin d'année dernière donc.
Au style graphique sympathique, il fût créé pendant une compétition de création de jeu. Le concept s'inspire de "Katamari Damacy", mais avec une histoire moins délirante. Quoique, à bien y regarder, voir les Ratons Laveurs essayer de conquérir le monde en emmagasinant des déchets... c'est assez tordu. Regardez donc le trailer, en anglais, d'un jeu disponible en français, et dans lequel il n'y a aucune voix (contrairement à la vidéo qui suit).
Vidéo de Annapurna Interactive
Tout débute par une conversation anodine entre Mira et BK. Un chat (la conversation en ligne, pas l'animal) auquel on ne peut pas vraiment répondre, tout ce que l'on peut faire c'est expédier les messages. On y apprend que la jeune femme en veut un peu à son pote Raton Laveur (oui, BK est un Raccoon). Il semble que pas mal de choses disparaissent dans Donut County. Seulement BK, lui, tout ce qu'il fait, c'est livrer des Donuts. C'est son boulot. Mais quand même, partout où il livre, tout disparaît derrière, même les habitants et habitantes du secteur.
Ceci est dû au fait que BK n'a pas bien compris le concept de Donut. Il s'est arrêté sur le trou, et nous allons donc remonter rapidement le temps, pour y découvrir la vérité. Surtout qu'assez vite, BK et Mira se retrouvent pris·es dans le trou, où iels vont s'apercevoir que tout le monde a trouvé refuge dans ce monde souterrain. BK, qui a un sale caractère, ne veut pas reconnaître qu'il est fautif. Et c'est à partir de ce feu de camp, que nous allons remonter réellement le temps, pour voir comment nous en sommes arrivé là.
Car oui, BK est bien fautif. Il livre un trou de donut, et le dirige avec sa tablette. Ce dernier engloutit tout ce qui se présente sur lui, du moment que son diamètre lui permet de l'avaler. Ici, nous avons un concept s'inspirant de "Katamari Damacy", car plus vous engloutissez des objets, plus votre diamètre augmente. Vous permettant ainsi d'avaler des objets (ou personnes vivantes) plus grand·e·s.
On dirige le trou à la manette, et parfois, une nouvelle mécanique de jeu intervient. Comme lancer un objet, ou une grenouille qui va gober les mouches. On pourra aussi avoir un trou remplit d'eau, qu'une sorte de cigogne videra. Parfois il y a des puzzles à résoudre, mais rien ne nécessitant un gros QI ni une grande dextérité manette en main.
Car "Donut County" est plus un jeu narratif qu'autre chose. On déplace le trou, on avale des objets, parfois des maisons, des montagnes, ce qui est impressionnant, mais nous faisons rapidement le tour du gameplay. Les niveaux (une grosse vingtaine) sont rapidement exécutés, ce qui permet d'avancer dans l'histoire. C'est cette dernière qui nous tient, alors qu'elle est assez stupide. Il s'agira d'aller voir Trash King, le Roi des Raccoons, et de lui demander de tout inverser. Mais tout ceci ne sera possible qu'après avoir entendu les histoires de chacun des protagonistes présents en sous sol. On y verra les liens, parfois délicats, entre des personnages et BK.
Rapidement fini, environ 4 heures au début, il offre une expérience de jeu rigolote, mais qui peut être lassante. En y jouant maximum 30 minutes par jour, ça passe. On s'attache au caractère un peu ronchon de BK, qui mettra du temps à reconnaître ses fautes. Le combat final est plutôt facile, on comprend rapidement comment il faut faire. Et le jeu possède le même don que "Katamari Damacy", à savoir cette fascination de tout cumuler, sauf qu'ici on ajoute un aspect destructeur en plus. Avec un moteur physique assez logique, j'ai passé un excellent moment sur ce jeu, au point de le finir. C'est typiquement le jeu "GamePass", à savoir un jeu auquel je n'aurais jamais joué sans ce service, que j'ai aimé faire, mais sur lequel je ne reviendrai pas. À essayer si vous avez ce service.
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