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Cultivons la curiosité

Game of Thrones - Saison 4

Game of Thrones - Saison 4

Nous voici déjà de retour à Westeros pour la lutte la plus âpre jamais vue afin de poser son fessier sur un trône qui ne semble pas hyper confortable. Le fait est que jusqu'ici, les premières saisons posaient le contexte, et on constate que les 10 premiers épisodes sont clairement les plus ennuyeux du show de David Benioff et D. B. Weiss. Évidemment, tout ceci est adapté des romans éponymes de George R. R. Martin. Dont nous avons cessé la lecture ici, car beaucoup trop ardue et longue en comparaison de la série diffusée sur HBO.

Déjà, ici nous allons franchir un palier. Dans cette saison 4 qui contient 10 épisodes de 50 à 60 minutes environ, il y aura pas mal de sang, moins de sexe, mais surtout de nombreuses intrigues. Ce qui force à bien se remémorer les choses qui sont arrivées. Telle que les noces pourpres par exemple. La situation à l'Est, le point sur Port Réal. Bref, il me paraît presque impossible de rentrer dans la série sans en connaître les épisodes précédents. Et sachant qu'il y a quelques différences avec les livres (notamment au niveau de la chronologie), ne comptez pas dessus pour être à jour au début de cette saison 4, dont voici une bande annonce OCS, alors que maintenant c'est disponible sur le Warner Pass de Prime Video.

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Parler du scénario en viendrait à révéler énormément de choses. Trop à vrai dire. Au point que j'en ai oublié quelques-unes. Reconnaissons que les décès de la saison précédente rebattent les cartes. Assurant à Tywin Lannister (Charles Dance), main du roi et grand père de Joffrey (Jack Gleeson), un pouvoir encore plus puissant. La future alliance qui se dessine avec les Tyrell (société matriarcale étonnante) doit lui assurer le maintient de la puissance des Lannister. Il essaye toujours de mettre fin à la vie de son benjamin, Tyrion (Peter Dincklage), "semi-homme" dont la naissance a couté la vie à sa femme. Et dans cette saison, sa haine de Tyrion sera bien visible.

Il y a beaucoup trop de sous intrigue pour réellement être exhaustif. Entre le nord qui voit l'attaque du mur par les Sauvageons de Mance Rayder (Ciarán Hinds). Ces derniers fuyants l'hiver annoncé par Ned Stark dès la première saison. Un hiver qui est en fait une vague de morts-vivants glacés, un peu comme les cornets ou les bâtonnets, nommés les Marcheurs Blancs. Le Mur, immense rempart de glace en charge de protéger Westeros de cet "hiver" va nous offrir une bataille d'une intensité exceptionnelle lors du pénultième épisode. Nous ne sommes pas encore au niveau de la trilogie du Seigneur des Anneaux, mais franchement il en faut peu.

Mais attendez, car de nouveaux endroits et de nouveaux personnages arrivent. L'avantage est qu'ils sont introduits au fur et à mesure, donc on arrive à apprendre à les connaître. On notera évidemment Orberyn Martel (Pedro Pascal), qui vient venger l'assassinat de sa sœur. La Montagne (Hafþór Júlíus Björnsson) et Tywin ne se doutent pas encore de ses intentions, et là aussi ça va nous offrir un combat de toute beauté. Et gore à la fin.

Vous n'imaginez pas tout ce qu'il arrive durant cette saison. Le périple de Arya Stark (Maisie Williams), la frayeur de sa sœur Sansa (Sophie Turner), l'importance de Petyr Baelish (Aidan Gillen) pour cette dernière. L'avancée de Daenerys (Emilia Clarke) à l'Est. La révélation sur Jorah (Iain Glen), son principal soutien et conseiller, qui va surprendre. Le voyage initiatique, limite surnaturel, de Brandon Stark (Isaac Hempstead-Wright), qui va donner lieu à une belle frayeur en fin de saison. Et je ne vous ai pas encore parlé de Theon Greyjoy (Alfie Allen), totalement lobotomisé par le bâtard de Roose Bolton (Michael McElhatton) dont j'ai totalement oublié le nom, désolé.

On découvre aussi les cités de Braavos, la banque du monde de la série, ainsi que Meereen. L'occasion de voir des lieux toujours aussi atypiques et recherchés. La direction artistique est impressionnante pour une série. On comprend aisément pourquoi les séries avec moins d'épisodes, mais donc le budget est visible, sont devenues un standard désormais.

L'adage du "tout le monde peut mourir" porte bien son nom. Je sais, la série datant de 2014, il est difficile de ne pas avoir vu une ou plusieurs révélations ici ou là. Et bien sachez que j'ignorais qui allait mourir ici. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que "tout le monde peut mourir". Résultat, quand Tyrion est dans la merde, on a un peu peur. Mais le sommet de cette saison arrive lors de l'épisode 9. Le "test" des Sauvageons contre Château Noir met à mal la garde de nuit. Mammouths, Géants, bataille farouche, esprit de vengeance, doute, peur, crainte. Le pénultième épisode s'offre un combat acharné, non coupé par on ignore quelle intrigue qui aurait lieu ailleurs. Non. On est happé dans ce combat violent, cinématographique, et on retrouve son souffle une fois celui-ci fini.

Si des personnages importants disparaissent ici, celui qui périt sur sa chaise trouée offre un sentiment de satisfaction asse inégalable (pourtant le personnage périssant empoisonné tôt dans la saison provoque aussi un sentiment jubilatoire). La fin de la saison ne s'offre pas à proprement parler de cliffangher. On y voit juste quelqu'un de libre, qui va rejoindre Braavos. Oh, si, il y a une évolution étonnante côté Lannister, entre Cersei (Lena Heady) qui exprime toute sa colère, mais aussi l'amour de ses enfants (ce qui la rend plus complexe que prévu) et surtout Jaime (Nikolaj Coster-Waldau), dont on découvre un amour fraternel pour Tyrion qui était invisible jusque là.

Ce seront ici les seules révélations que je vous offre. La série semble avoir trouvé son rythme, entre situation géopolitique, mise en place et développement des personnages, ainsi que l'action. Cette dernière me paraît plus gore que précédemment, mais peut-être ma mémoire me fait-elle défaut. On y trouve moins de sexe, avec tout de même un peu d’érotisme. En gros on voit des fesses et des poitrines, parfois des coïts, mais en fond (je pense aux traîtres de la garde de nuit). La bataille de l’avant-dernier épisode est marquante, et met en place le principe qu'il doit y avoir un climax à ce moment-là de la saison.

Allant de surprise en surprise, ajoutant des personnages (qui parfois repartent aussi vite qu'ils sont arrivés) et des lieux, sans trop nous gaver d'informations, cette saison 4 est une réussite. Son seul défaut tient au fait qu'il faut bien avoir en tête les évènements passés, sinon on se retrouve complètement perdu. Passionnant du début à la fin, capable de nous surprendre si on en a évité les grosses révélations, nous avons là 10 épisodes offrant un rythme qui capte notre attention du début à la fin. Une série héroïc fantasy exceptionnelle, à déconseiller aux plus sensibles cependant. J'ai adoré.

@+

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