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Cultivons la curiosité

Solo : A Star Wars Story

Image de www.allocine.fr.

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Disney continue de rentabiliser son achat de la licence Star Wars, avec, tous les 2 ans, un épisode canonique, qui seront entrecoupés par des films dérivés. Ainsi, l'hiver dernier a vu le huitième film envahir les salles obscures. Ci ce n'était pas forcément la fin des Jeudis, "Les derniers Jedi" avait divisé, Rian Johnson offrant une vision trop surprenante de l'univers Star Wars. Le problème avait été le même pour le premier gros spin off, "Rogue One", qui malgré une réalisation à hauteur d'humain de Gareth Edwards, s'est emmêlé les pieds dans le tapis, la faute à des personnages insipides donc on connaissait le sort à l'avance. Pourtant, les débats issus de ces deux films ne représentent rien à comparer de ce qu'a dû affronter Ron Howard concernant ce "Solo". Au delà du caractère hautement sexué de ce nom, désolé, mais je pense masturbation avant de penser au personnage incarné par Harrison Ford, c'est la production chaotique du film qui ressort, avec moult changements de réalisateurs. Ceci se ressent dans le début du film, mais aussi à travers les trop nombreuses ellipses scénaristiques. Regardons la bande annonce, avant de savoir si oui ou non, passer 2h15 dans une salle obscure à côté d'un spectateur mangeant du popcorn et me sortant un rouleau de réglisse me filant la nausée, ça vaut le coup.

Vidéo de FilmsActu.

Désolé, mais à l'instar de l'anis, le goût mais aussi l'odeur de la réglisse me donne une envie de renvoyer le contenu de mon estomac de façon inexorable. En gros j'ai la gerbe. Une salle de 100 places, nous sommes une vingtaine (oui, le film est à l'affiche depuis le 23 Mai aussi, soit plus de 3 semaines), et le mec vient me coller, genre normalement tu laisses un siège histoire d'avoir de la place, lui non, et il me sort le doublé réglisse-popcorn.

Voilà qui débutait mal. Tout comme le film. Ah, l'histoire d'abord. En gros c'est la jeunesse de Han Solo, comment il est parti de sa planète natale Corellia, et comment il a croisé Chewbacca, et comment il a obtenu le Vraicon Millénium. Faucon ? Ah ? Si vous le dites. Ceci se déroule en parallèle de la prélogie (soit les épisodes I, II et III), ceci à l'aide d'un indice vers la fin du film. Promis, je ne vous révèle rien de vital. Et puis donc euh, voilà.

Le film commence mal, sur Corellia, on apprend à connaître ce jeune homme fougueux qu'est Han, sans nom. Il obtiendra un Patronyme, ou Matronyme, je ne sais pas, mais bon, il obtiendra Solo suite à sa passion pour son tirage de nouille. Vous trouvez ça stupide ? Et bien dans le film c'est tout aussi débile, mais passons. Avant ce passage complétement con, on se tape une pseudo scène d'action mal réalisée, mais c'est effrayant. J'ignore si c'est l'odeur de la réglisse ou les changements de plans à vomir, mais j'ai eu la nausée là. On retrouve le principe Star Wars, à savoir un univers emplit de personnes variées, avec des singes à quatre bras (on verra ça plus tard dans le film), ou un ver géant qui n'aime pas la lumière du jour. C'est la seule chose qui sauve le début du film. Ce dernier tarde à décoller, disons que c'est l'arrivée excellente de Chewie qui va lancer ce "Solo". Même si la scène de séparation du couple Han / Kira, ah non, on écrit Qi'ra est sympa au niveau émotion. Si Alden Ehrenreich prend le rôle version jeune de Harrison Ford, et s'en tire pas trop mal, Emilia Clarke est juste somptueuse en brune. Elle qui joue Daenerys dans la série "Games of Thrones", et que je n'ai pas reconnue sur le coup, mais ouah quoi. Superbe. Niveau jeu d'actrice je ne sais pas en vérité.

Si Lando voit ses traits portés par Donald Glover (aucun lien de parenté avec Danny), on verra aussi Woody Harrelson en sorte de mentor involontaire de Han. On voit Paul Bettany (Vision dans le Marvel Cinematic Universe) en grand vilain pas gentil (le côté manichéen de Star Wars reste très présent ici) en Dryden. Mais revenons au film. Bon, il vaut mieux suivre parce que ça passe du coq à l'âne sans avertir, et on se retrouve à braire qu'on ne pige pas trop qu'est ce qu'il se passe à l'écran. Même si il y a une certaine logique, on sent une maladresse au niveau du scénario pour cocher les cases impératives si on veut faire un film sur les origines de Han. Rencontre avec Chewie.... merde comment on va s'y prendre ? Bah catch dans la boue.... oki catch dans la boue. Bon, ils se rencontrent à peine, mais on va dire que Han peut pas l'appeler Chewbacca, donc d'entrée il va lui dire que "je crois que ça va pas être possible Chewbacca c'est trop long". C'est bien, comme ça on peut faire dire tôt Chewie à Han, et les fans ils/elles seront content.e.s.

Les séances de brainstorming furent intenses, ainsi, les cases suivantes seront cochées, Lando, le vaisseau, le côté hors la loi au grand cœur de Han. On coche on coche. Sauf que le problème vient du fait qu'on balance certaines scènes, histoire d'enchaîner. La façon dont Chewie et Han rejoignent l'équipage de Tobias pue grave du derche, mais peut importe. Juste avant, nous avions eu droit à une scène de bataille sidérante, brillante, prenant aux tripes. Punaise, c'est un grand moment de bravoure du film, malgré le côté ridicule de la présentation de Tobias, mais passons.

Que dire du personnage de L3, qui rêve de rébellion robotique. Je reconnais que ce robot m'a fait marré, avec ses répliques fonctionnant parfaitement, tout en étant complétement à l'Ouest par rapport au scénario mais ça passe. Rio m'a fait penser à Raccoon dans "Les Gardiens de la Galaxie", la faute au doubleur habituel de Bradley Cooper, à savoir Alexis Victor. En anglais c'est Jon Favreau, réalisateur des premiers "Iron Man" notamment, qui prête sa voix au petite singe à quatre bras. Mais bon, qu'en est-il du reste ?

Et bien si on passe la première scène marquante, à savoir la séparation Han / Qi'ra, qui m'a réveillé car là on a une certaine émotion, alors que le film était ennuyeux, mal fichu et me filait la nausée (sauf si c'est l'odeur de réglisse...), et bien 20 minutes après je m'éveille de ma torpeur, et retrouve des couleurs. Ensuite la rencontre avec Chewbacca, intéressante. Et puis l'attaque du convoi, une scène m'ayant rappelé "Final Fantasy VII", si vous avez fait ce jeu de SquareSoft (désormais Square Enix), vous voyez de quoi je parle. C'est la première grosse scène d'action bien fichue, prenante, avec de bonnes idées, malgré une réalisation pas très lisible, et une lenteur assez étonnante. Je me plains de la réalisation, mais le côté multi angle est sublime, et voir en fond le convoi avancer alors qu'un personnage parle au téléphone, spas un téléphone, mais j'ai pu le nom, bah c'est bluffant. Tout comme la vue du cockpit, de bonnes idées  une fois de plus.

Après on s'ennuiera un peu, la faute à un Dryden qui semble sortir d'un film de James Bond, sérieux. Et surtout aux retrouvailles improbables entre Han et une vieille connaissance. Putain, c'est lourd. Mais après il y a ce plan débile, avec un Solo ramenant sa fraise et mettant l'équipe dans une mauvaise posture. Le coup de la mine avec la traversée du tube poussiéreux. Mais aussi la façon de s'échapper, et la rébellion des robots, bref cette scène est exceptionnelle, et j'ai complétement plongé dans le film à ce moment là, sans jamais en ressortir malgré quelques faiblesses par la suite. Notamment l'apparition d'un personnage connu de la prélogie en hologramme sur la fin, complétement risible. Mais peu importe, car le plan à "L'Agence tous risques" à la fin est assez surprenant, bien que tout le monde trahisse tout le monde, c'est un merdier, mais c'est marrant. La toute fin fait partie des cases à cocher, vous savez, le passage obligatoire dans un film traitant du passé de Han Solo.

Oui, ce film est blindé de tares, d'erreurs, notamment des personnages se remettant rapidement d'ami.e.s mort.e.s au combat, ou des traitrises amicales. Oui, le début est foiré et foireux. Mais non, "Solo : A Star Wars Story" n'est pas un mauvais film. C'est juste un blockbuster marrant, se déroulant dans le monde de Star Wars, avec de l'action, des voyages sur des planètes, des droïdes faisant la révolution. Si les pertes ne sont en aucun cas fortes en émotion, le syndrome "Rogue One" je pense, le film reste divertissant dans ses scènes d'action. On y trouve les passages obligés d'un film avec ce personnage, et si l'histoire d'amour pue du derche (encore un syndrome "Rogue One", décidément), je suis sorti des 2h15 enchanté. Alors que ça débutait mal, et pas uniquement de la faute à mon voisin de place. Un scénario un peu trop abrupt et un peu foireux pourrait me faire sortir du film, mais non, finalement je crois que j'ai accepté le deal, c'est un blockbuster décérébré, comme un film de Michael Bay en fait, et il fait le job, c'est drôle (parfois un peu lourd), il y a de l'action, et en gros ça passe bien. J'ai bien aimé.

@+

Le ticket.

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