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Cultivons la curiosité

D.A.F.T. A story about Dogs, Androids, Firemen and Tomatoes – Daft Punk

D.A.F.T. A story about Dogs, Androids, Firemen and Tomatoes – Daft Punk

Si ils ne révolutionnèrent pas la musique avec « Homework », leur premier album de 1997, les Daft Punk marquèrent tout de même cette industrie. Un son électronique puissant, violent, et parfois plus calme, permit à Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo de se faire un nom.

En faisant le pari de mettre en avant leur son, et non pas leurs personnalités, ils offrirent à ce duo atypique une image recherchée. Qui n’est pas fasciné.e par ces deux personnes aux visages cachés, portant des casques de robots ?

Comment mettre en images une musique aussi marquante que « Da Funk », « Around the world », « Burnin’ », « Revolution 909 » et « Fresh » ? Comment arriver à marquer l’esprit des téléspectatrices et téléspectateurs de MTV et autres chaînes musicales ?

En s’offrant de grands réalisateurs, aux idées puissantes et marquantes. Spike Jones, Michel Gondry, Seb Janiak et Roman Coppola. Nous verrons plus tard sur Ashou, que pour leur deuxième album, le duo de Français choisira un grand nom de l’animation Japonaise, dans un projet encore plus abouti que ce « D.A.F.T. A story about Dogs, Androids, Firemen and Tomatoes ». L’acronyme est rigolo, et fonctionne plutôt bien.

Si, en terme de durée, le DVD est assez avare, il possède pourtant une qualité interactive bluffante. Surtout si l’on prend la peine de retourner le disque (tout comme les disques Vinyles). La Face A nous offre les 5 clips cités. « Fresh » est réalisé par le duo de musicien lui-même. Ils sont accompagnés de making of, de commentaires des réalisateurs, des storyboards ainsi que de remixes des plus grands noms de la musique électro des années 90. Armand Van Helden et Masters at Work notamment.

Du coup, si on peut croire naïvement que les clips se trouvent sur YouTube, les bonus offerts sont assez impressionnants et complets pour justifier l’achat de ce DVD. Surtout que l’acronyme possède une vraie signification. Dogs pour « Da Funk », de Spike Jones. Avec cette histoire d’un chien anthropomorphique, dans une sombre New York, qui va rencontrer une amie d’enfance. On pense à certains films Japonais, comme « Executive Koala » ou « Calamari Wrestler », avec le côté décalé du personnage principal qui ne dérange pas du tout les passant.e.s. Sauf avec son poste qui diffuse « Da Funk ».

Clip de "Da Funk", vidéo de la chaîne YouTube "Warner Music France"

La claque du son, allié aux images du clip, m’avaient marqué lors de la découverte de cette chanson. Cela avait rendu immédiatement culte ce groupe à mes yeux (et mes oreilles). Le clip suivant, l’Androids de l’acronyme, allait faire entrer encore plus les Daft Punk dans la légende. Préférant dépenser leur argent à travers un projet original et marquant, le groupe fera appel à l’exceptionnel Michel Gondry, déjà clippeur, et qui fera par la suite le « Come into my world » de Kylie Minogue, et « Be Kind, Rewind » dont je vous parlerais tôt ou tard.

Clip de "Around the world", vidéo de la chaîne YouTube "Warner Music Germany"

Ici, pas de chichis. On met en place des danseuses et danseurs. Le plateau est simple, avec des escaliers, et une ronde. Les protagonistes sont déguisés en fonction de l’instrument qu’ils ou elles représentent. Le tout est bluffant de direction. Le timing, la chorégraphie, c’est spectaculaire. Comment ne pas être soufflé.e par une telle qualité ?

Clip de "Burnin", vidéo de la chaîne YouTube "Warner Music France"

Firemen pour « Burnin’ », avec une astuce scénaristique, rappelant le film « La tour infernale », le clip est brillant, plus classique, mais la musique accompagne tellement bien les images (ou l’inverse), qu’il marque aussi les esprit. Enfin, Tomatoes met en image « Revolution 909 », où l’on remonte la vie d’une trace de sauce tomate sur la chemise d’un policier en charge d’arrêter un tapage nocturne. Faisant presque croire à du sang au début. Le clip est excellent. C’est le plus intelligent du lot. Pourtant, ici la musique n’est pas hyper marquante. Mais le tout fonctionne et marque aussi les esprits.

Clip de "Revolution 909", vidéo de la chaîne YouTube "Warner Music France"

« Fresh » nous fait retrouver le chien de « Da Funk ». Réalisé par les Daft Punk, ce clip nous montre l’envers du décor d’une star de cinéma, en un plan séquence bluffant. Est-il vraiment filmé d’un tenant ? Je ne sais pas. Mais la performance marque elle aussi. Alors que la musique, bof.

Les bonus sont à réserver si vous aimez le groupe et les œuvres que vous venez de voir. Ils sont sympathiques, mais j’avoue ne pas avoir trop retenu de choses. Le vrai gros bonus est cette Face B. Retournez la galette, et vous voilà réalisateur de « Rollin’ & Scratchin’ ». À vous de choisir parmi les 9 angles possibles. OK, ça ne sert pas à grand-chose, mais au niveau interactivité, c’est fun à faire. Bien pensé.

Sachez que le tout est disponible en VO (anglaise), sous titrée en français. Du coup, on peut facilement comprendre, et c’est bien pratique. Après, je ne vous cache pas qu’on le voit une fois, puis on préfère remettre « Homework » dans sa platine CD, ou à lancer sur son lecteur numérique.

Cependant, ce DVD est un petit bijou. Au premier abord on se sent floué. Il n’y a pas grand-chose, 5 clips, et le sixième force à bosser. Sauf que les clips racontent une histoire, et montrent une qualité de réalisation et d’écriture loin des clips habituels. Le son accompagne souvent parfaitement les images (ou l’inverse), et quand on connaît « Interstella 5555 : The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem », on pense que déjà, en 1996-1999, les Daft Punk avaient la volonté de proposer une histoire à travers leurs clips. C’est brillant, à posséder je pense, j’ai adoré.

@+

Clip de "Fresh", vidéo de la chaîne YouTube "Daft Punk"

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