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Cultivons la curiosité

Spider-Man : New Generation

Spider-Man : New Generation

Vers la mi-Décembre 2018, j'avais fait un petit sondage sur Twitter. Non, je n'avais pas fait un truc de proctologue sur le réseau social qui gazouille, mais bon, "Astérix et la potion magique" avait gagné de peu. Puis, il me fallut aller au cinéma. C'était les jambes lourdes que je m'y rendais. Après avoir vu les bandes annonce, je n'étais pas trop emballé à l'idée de le voir. De plus, tout le monde semblait vouloir se rendre dans la salle le diffusant, résultat, j'ai changé mes plans et devant le manque de succès du film du jour, je décida de m'y rendre. Purée, je viens d'employer un temps dont j'ignorais l'existence. Enfin bon, me voilà prêt à partir pour 2 heures, dans un film qui était sorti le mercredi juste avant.

Réalisé par Peter Ramsey, Bob Persichetti et Rodney Rothman, nous verrons qu'il fallait bien un trio pour mener à bien un sujet casse gueule comme le Spider-verse et ses univers différents. D'ailleurs le titre en France est bizarre, gardant une consonance anglaise, mais le "Spider-Man : Into the Spider-verse" original est bien plus parlant que le "Spider-Man : New Generation" de chez nous. Peu importe. D'ailleurs, à la caisse du cinéma, et devant mon accent de merde, j'ai demandé une place pour spideuremanne. Et en VF, il sera nommé ainsi tout du long. Sérieux. Bon, on va pas refaire le débat, qui est aussi ouvert pour Mickey Mouse, on dit "Miki" ou "Miké"... au final on s'en moque.

Vidéo de FilmsActu.

Miles Morales est le fils d'une infirmière et d'un agent de police. Il vit dans la ville où Peter Parker, alias Spider-Man fait régner l'ordre et la justice. D'ailleurs, le film débute par un court passif de ce duo identité secrète/héros. Et d'emblée, le ton est donné. Les personnes racontant cette histoire savent que vous connaissez par cœur cette origin story. Comment c'est plaisant de ne pas être pris.e pour un.e abruti.e, merci, franchement merci.

Et en fait, le premier truc qui marque, bien avant le ton sans filtres et donc franc du récit, c'est l'esthétique. Là, vous vous dites que c'est bon, vous avez vu la bande annonce, c'est beau c'est vrai, mais rien, rien, rien du tout ne vous prépare à la claque que vous allez prendre. Entre les différents styles qui s'imbriquent parfaitement une fois animés, la fluidité parfois volontairement saccadée et qui permet de bien lire l'action, cette fluidité hallucinante lors de certains passages qui vous feront vous accrocher au siège. Ces ralentis employés au bon moment, permettant aux spectatrices et spectateurs d'avoir une émotion forte, la direction artistique est à tomber. Je ne parle même pas des musiques, s'alliant parfaitement à l'image, et je n'ai découvert qu'à la fin qu'elles sont signées par Daniel Pemberton, si, le compositeur de la sublime O.S.T. de "King Arthur : Legend of the Sword", le film de Guy Ritchie, bon je n'ai pas l'intention de prendre le disque ce coup-ci, mais elles sont excellentes.

Du coup, je n'ai toujours pas parlé de l'histoire. Des histoires. Car en tout ce seront 6 Spider-Men/Spider-Women/Spider-Pig que nous verrons. Oui, le Peter Parker du monde de Miles Morales, Miles lui-même, qui est le rookie en fait, le Peter Benjamin Parker de l'univers de "The Amazing Spider-Man", Gwen, le cochon dont j'ai paumé le nom, Peni Parker et Spider-Man Noir. Ils/elles ont tous/toutes une spécificité, ainsi il y les anime du Japon représentés par Peni Parker, avec le style qui va avec, Spider-Pig vient des Looney Toons, d'ailleurs il reprendra une célèbre phrase finale ce qui fera dire à Miles "on va avoir des problèmes de droit avec cette phrase". Gwen est la version féminine de Spider-Man, il y a celui qui vient des années 30 et donc façon film Noir, d'ailleurs il ne connait pas la couleur et fait penser à Darkman avec son chapeau et sa cape. Ensuite il y a le Amazing Spider-Man un peu âgé, bedonnant, il fait penser à Mister Incredible de "Les Indestructibles". Du coup Miles Morales se retrouve le Spider-Man Afro-Américain. Comment je n'aime pas cette expression mais peu importe.

Bref, on découvre d'abord le parfait Peter Parker et Miles, tout semble aller bien, jusqu'à ce que le jeune ado soit mordu par l'araignée n°42 (mwahahaha) d'un labo dirigé par le Caïd. On assiste assez vite à la première claque d'action, un combat entre le Rôdeur, le Bouffon Vert et Spider-Man. Le Caïd n'arrivant qu'à la fin. On se rend compte qu'il cherche à ouvrir une porte dimensionnelle pour un objectif qui lui est propre. Cependant, le court instant où ils réussirent cette ouverture, fit venir les autres Spider de dimensions lointaines.

Ici aussi il y aura un passage rappelant la mort de Superman, avec un hommage, mais aussi la découverte des autres héros au fur et à mesure, avec à chaque fois une présentation succincte mais hyper sympa et dynamique, qui se paye le luxe de ne pas nous sortir du récit. Enfin bon, tout ce petit monde va devoir s'allier afin de retourner dans leur dimension respective, alors que Miles tarde à découvrir ses pouvoirs. Bref, en terme d'histoire, c'est à la fois simple et complexe. Mais tout reste parfaitement lisible. Miles est attachant, et la VF, dans l'ensemble, fait le boulot. Rien ne m'a vraiment choqué (sauf le spideuremane).

Mais à l'instar d'un "Doctor Strange" ou du récent "Ready Player One", c'est la direction artistique et l'animation qui vous assommeront. D'une beauté et d'une fluidité hallucinante. Je crois bien n'avoir jamais ressenti ça pour une film d'animation. Même pour un film tout court. Comment dire, les effets quand les dimensions s'entrechoquent, les personnages qui ressemblent à ceux des jeux Telltale mais en 1 milliard de fois plus beaux, les effets, quand les cases apparaissent à la "Scott Pilgrim vs The world" ou ce trait parfait et ces ressemblances auprès du monde de Oz de "Summer Wars", ce Spider-Man est un mélange de tout ce que ces films ont de meilleurs en eux. Le combat final est monstrueux, part dans tous les sens, la caméra montre les personnages de droite, de gauche, la tête à l'envers, bref, ça bouge dans tous les sens mais tout est lisible. Incroyable.

En fait, je n'arrive pas à retranscrire ce que j'ai vécu en regardant le film. Les effets visuels de "Doctor Strange" restent encore parmi les meilleurs que j'ai pu voir au cinéma, et pourtant le film que nous voyons aujourd'hui m'a fait ressentir la même impression magique. La même façon de décocher la mâchoire. Prévoyez un bavoir car vous allez souvent rester dans cette posture. De plus, le film se dote d'une pincée d'humour bien trouvée et agréable, pas lourde comme dans "Spider-Man : Homecoming". Les films de Sam Raimi, excellents pourtant, se retrouvent bien pâles face à cette nouvelle écriture du personnage. Ceci est un vrai dépoussiérage en règle. Le caméo de Stan Lee est encore plus beau et fort en émotion que le cocréateur du personnage (et de Marvel en général) est décédé peu de temps avant la sortie du film.

En fait, je n'ai pas grand chose à dire, par peur de vous révéler des choses. Sachez que ce n'est pas le film d'animation traditionnel. L'héritage de tout ce qui a été créé autour de Spider-Man est ici condensé, avec en plus des ingrédients pris parmi tous les films que j'ai pu citer. Le pire est que cela aurait pu être un énorme vomi tant ça condense de choses, mais non, tout y est parfait. L'humour est bon, pas enfantin ou ado, l'action est hallucinante, l'animation tellement bluffante que par moment je me suis cru devant un film live, un film du MCU (Marvel Cinematic Universe) mais en moins con. Bref, le genre de film que l'on rêve de voir plus souvent. Moi qui ne connaît pas super bien le personnage (hors films je veux dire), je ne peux pas dire si ça respecte l'univers de l'araignée ou non. Par contre, comme œuvre cinématique de divertissement, ça vaut les meilleurs films. Pour tout vous dire, il me reste "Astérix et le secret de la potion magique" et peut-être "Aquaman" à voir, pour le moustachu vous connaissez mon avis depuis la semaine dernière d'ailleurs. "Aquaman" a beau être réalisé par James Wan que j'adore, je doute qu'il arrive au niveau de ce film. Du coup, je voulais dire que hormis les deux films que je viens de citer, je trouve que "Spider-Man : New Generation" entre dans mon top 3 ou 4 des films vus au cinéma en 2018, derrière les incroyables "La forme de l'eau" et "Silent Voice", au niveau de "Mission Impossible : Fallout" et devant donc les films Marvel que j'ai vu cette année "Black Panther", "Ant-Man et la Guêpe" et même devant le très bon "Avengers : Inifinity War". Oui, je sais que j'ai laissé entendre comme quoi le film du jour était le meilleur film d'animation que je n'ai jamais vu au cinéma, mais "Silent Voice" m'a trop marqué pour que je place "Spider-Man : New Generation" devant. Enfin bon, voilà un excellent film, plus que divertissant, que je conseille à toutes et à tous, un vrai bon moment, les 2 heures passent à une vitesse folle. J'ai adoré.

@+

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