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Cultivons la curiosité

Transformers : The Last Knight

Image de www.allocine.fr.

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Comment expliquer l'inexplicable, comment justifier le fait d'aller voir un film que dont on sait la pauvreté même sans l'avoir vu, comment vous dire sans trouver des excuses fallacieuses ? C'est un peu comme pour expliquer l'achat compulsif de disque d'idols japonaises, c'est un petit plaisir coupable, sauf que contrairement au côté musicalement pervers dernièrement cité, ce film est une daube, je n'en retire rien de bon. Tout juste puis-je dire qu'il n'est pas pire que les précédents, ce qui est bien pauvre je concède. En vérité, en ce week-end prolongé du 14 juillet qui vient de passer, j'avais décidé de voir 2 films. Bah oui, j'ai une carte avec un nombre d'unité prédéfinit, et j'avais envie de voir 2 films. Manque de chance rien de foufou, si le second film vous le verrez à 18h aujourd'hui (oui, double séance même si nous ne sommes pas le dernier mercredi du mois), bah je voulais le voir, il se trouve qu'après j'ai eu le choix foufou de voir mon premier Transformers au cinéma (et deuxième film de Michael Bay, son réalisateur, dans ces conditions), ou Alerte à Malibu (au risque de se prendre les rires gras des spectateurs, brrrr, j'ai des frissons dans le dos rien que d'y penser). Mon choix fût délicat, mais vite fait. J'aurai pu sortir un sondage comme pour Le monde de Dory, mais bon, il n'avait pas eu beaucoup de succès. Donc me voilà dans la salle (assez vide, non, carrément vide en fait), et j'aime bien  me placer devant, genre 4-5 rangées après l'écran. Nous ne sommes pas beaucoup et pourtant je vais me taper le seul écureuil de la salle, pile devant moi. Putain les gens, si vous n'allez au cinéma que pour bouffer du pop corn, ne vous mettez pas devant moi. Le pire c'est que la personne s'est absentée, là je me suis dit "ouaip, le film est pourri, je me barre aussi ou pas ?" et en fait non, il est revenu avec plus de cacahuètes ou pop corn, pour refaire des crounch crounch crounch. Mais voyons donc la bande annonce.

Vidéo de FilmsActu.

L'histoire. Oui, parce que depuis le troisième film, avec la fesse qui a chié de la lune, et, je crois, l'arrivée de Spielberg à la coproduction, on cherche à mettre l'univers Transformers dans l'histoire de notre planète, quitte à créer d'immense incohérence. Je n'ai jamais aimé cette façon de vouloir faire un scénario à partir du néant, je préfère voir la lutte des Autobots menés par Optimus Prime contre les "c'est des petits cons" (Décepticons) avec Mégatron à la tête. Ce dernier ne cesse de mourir puis de revenir puis de perdre puis de revenir, un puits sans fond le truc, le méchant de dessin animé par excellence, qui est de plus en plus puissant mais perd toujours à la fin. Merde, je raconte pas l'histoire là, non parce que grosse mode en ce moment, la légende d'Arthur a le vent en poupe, et si Guy Ritchie en a fait ce qui est pour moi le film de 2017 pour l'instant, Michaelnounet veut aussi sa bataille à cheval, ses catapultes et tout. Résultat on plonge dans le 5 ème siècle à travers une bataille entre Arthur, ses chevaliers et des envahisseurs. Ce qui est plus fort que moi, c'est de comparer à Kaamelott, la série d'Alexandre Astier, on retrouve un chevalier joufflu (même si on ignore son nom), Merlin est dénigré (là il est un alcoolique qui aime ken), et donc tout ça pour nous dire que les robots sont là depuis longtemps et qu'une arme dont on ignorait tout (c'est ouf ce que l'on ignore encore), et hyper dangereuse, fut confiée à Merlin, permettant de contrôler un King Ghidorah mécanique, un dragon à trois têtes, le design faisant penser à un des adversaire de mon amour de toujours, Gojira, et donc Merlin permet aux hommes d'Arthur (qui étaient près à mourir, sauf celui que je nomme Karadoc) de gagner grâce à King Ghidorah.

1600 ans plus tard, Optimus avait décidé d'aller rejoindre ses créateurs pour leur péter la gueule car ils sont pas gentils d'avoir laisser Cybertron périr. Si dans les bande-annonces on voit beaucoup le chef des Autobots, en vérité il est surtout là dans la dernière demi-heure. Mais j'y reviendrai. Et alors qu'il dérive dans l'espace, l'humanité a décidé que les robots étaient illégaux, une unité spéciale est créée, la TSR ou TFR, je ne sais plus, et donc ils éliminent les robots pour protéger la Terre, même les gentils. Si l'intro en Angleterre Arthuréenne était bien foutue, et arrivait à offrir un lot d'action et d'explosions, oui, Michael Bay arrive à créer des explosions au Vème siècle (c'est plus classe en chiffre romain), c'est Michael Bay quoi, donc si cette partie n'allait pas trop mal, ça devient catastrophique avec les gosses. C'est simple, tout va hyper vite, on pige rien et ce sera ça tout du long du film, les dialogues ne fonctionnent pas, et jamais on arrivera à s'attacher aux personnages. On retrouve donc Cade Yeager, qui est traqué car il aide les Autobots en les cachant. Mais ça c'est vers la fin de la scène des gosses. Putain, cette seconde introduction est pourrie, et sert uniquement à présenter un personnage inutile, Izabella, avec un Z, voilà, la jeune orpheline de 14 ans, forte en mécanique robotique, porte assistance à une bande de pisseux qui voulait un souvenir en zone interdite. Son meilleur ami, l'Autobot Canopée y laissera la vie. Elle sera recueillie par Yeager, qui n'en veut pas au début, mais finalement va trouver en elle le moyen d'être un bon père de substitution, vu qu'il ne peut plus voir sa fille, ni même lui parler, au risque de se faire repérer.

Attendez, alors qu'on introduit Izabella, on va retrouver d'ancien personnages, nous avons vu dans l'intro des gosses, le militaire Lennox, qui assiste les TSR et qui laissera partir Yeager. Mais aussi Simmons qui est planqué à Cuba, seul terre libre pour les robots, et qui lui ne sert à rien, mais genre à rien du tout, je n'ai pas bien compris son utilité, et quand il parle au personnage faisant le plus pitié au monde, Burton, le comte britannique joué par Anthony Hopkins, putain de merde, encore un personnage à la con, c'est fou, il est chargé de chais plus trop quoi faire avec la lignée des Witwican, dont on verra que Witwicky (Shia LaBœuf), le héros des 3 premiers films, avait une destinée, et dont on devine qu'il est mort. Enfin passons, donc le comte anglais offre des scènes nulles à chier avec son valet robotique qui possède la flegme anglaise en ayant l'aspect sanguins des latins (il s'emporte vite), le pire étant de voir Anthony Hopkins dire "vite sortons" et courir comme un papi, et il va beaucoup courir, mais le point d'orgue, le sommet, le climax, c'est quand il s'attaquera à Megatron avec sa canne de Picsou, canne qui est une petite mitraillette oki, mais putain, la scène ridicule à Stonehedge, argh. Je ne vous ai pas dit, mais comme je vais vous déconseiller fortement ce film, je me lâche, je spoile à tout va.

Dernier nouveau personnage important, la bonnasse de service, Vivian, elle a le physique de Megan Fox (c'est pour les 2 premiers films) et l'intelligence de la connasse blonde du troisième (oui, je la hais, je la déteste), genre elle est philosophe footballeuse, euh non, c'est dans La tour Montparnasse infernale ça, mais elle a plein de diplôme comme pour dire qu'elle est hyper intelligente, et en plus Burton lui révélera que seul elle peut utiliser le pouvoir du bâton. Bravo, la bonnasse qui doit saisir le bâton. Non mais bravo. Puis il n'y a qu'à la voir, elle ne cesse de changer de tenue, quand ils arrivent chez le comte britannique et qu'elle se change avec une robe de soirée moulante et au décolleté fou, avec ces plans contre plans que nous sort Michael Bay, un coup on ne voit que son visage, puis après visage + nichons, c'est ridicule, mais bon, au final elle n'est pas totalement inutile, c'est elle qui décide d'assister les Autobots alors que Yeager était près à sauter en parachute.

Pétard, je n'ai parlé que des personnages là, on va faire vite promis, déjà le film possède un gros problème de rythme, ses dialogues sont mal placés, mal filmés, on va me dire c'est du Michael Bay, oui, mais là j'ai l'impression qu'il fait ça de façon mécanique, il ne s'amuse plus trop, oui il fait tout péter, mais je ne le trouve pas en forme sur ce film. Il est pire que d'habitude. Merde, je viens de penser que j'ai oublié LE perso inutile par excellence, Jimmy, pardonnez moi pour ce qui va suivre, mais il fait le black de service, rigolo, qui est là toujours avec une phrase débile, ce personnage ne sert à rien du tout. Pour l'humour, oui, mais ce n'est pas drôle. Il y a aussi l'équipe geek, je crois que c'est l'acteur jouant dans Arrested development qui joue ici, mais sans être sûr. Là aussi, dans la plupart de Bay il y a des geek, mais ici ils sont gratinés, "faites donc confiance à vos farfadets, moi je fais confiance à la science et aux maths", putain. Comme vous le voyez, il y a une palette de personnages merdiques auxquels on ne s'attache jamais, mais jamais. Ainsi quant l'américain célibataire rencontre la belle britannique chez le comte et qu'il y est question de pureté (ah oui car Yeager est choisi par un robot pour être le dernier chevalier du titre), avec des mmmh, des ah, putain les dialogues se veulent rigolos mais sont affligeant et mal rythmés, c'est fou quand j'y repense, et dois-je vous parler de la scène de recherche d'artéfact dans le bureau du père de Vivian, jouant de façon débile comme si c'était une scène de sexe intense, cette scène est à voir pour son côté merdique, même si elle est très gênante. Donc les deux personnages finiront ensemble, faisant du film une petite comédie romantique débile. Si les garçon lorgneront du côté des décolletés de Laura Haddock, les filles auront droit à la musculature impressionnante de Mark Whalberg, tout le monde trouvera son compte dans des scènes débiles comme j'ai rarement vu.

J'en suis où là, ah oui, parlons des robots bordel, quand Megatron négocie pour libérer ses coupaings, tout ça parce que l'humanité est persuadée de pouvoir le contrôler afin de trouver je sais plus quoi, le bâton je crois, putain, ce n'est pas que le scénario soit compliqué, mais c'est tellement mal expliqué, donc, quand Megatron demande la libération de ses copains, nous avons une présentation rapide, façon jeu vidéo, c'est pas trop mal, on hallucine un peu au début mais ça passe, que dire de la moto punk, ridicule à souhait, jusque dans la mort, avec la VF lui faisant sortir des phrases à la con. Mais je repense aussi au majordome de Burton, quand ce dernier meurt (bah oui attaquer Megatron avec une canne c'est con) et qu'il sort "vous avez été le maître le plus.... (quoi, gentil, courageux, débile?).... cool", euh, sérieux, cool. Putain. Oui, je dis beaucoup putain, mais je crois que je n'ai jamais autant levé les yeux au ciel devant l'affligeance des dialogues. Mais j'en étais aux robots, ah, et voilà le seul personnage intéressant, à savoir Bumble Bee, qui n'est plus le frêle Autobot des premiers films, il affrontera même son poto Optimus, avec un truc de fou, un effet Martha de Batman v Superman, "je suis ton ami" avec sa vraie voix que l'on entend enfin, ce qui redonne toute sa tête à Optimus. Car en fait le chef des Autobots s'est fait embrigader par une connasse de déesse, machin truc, et comme pour les enculés de Daesh, Optimus rejoignit la cause de la déesse, devenant Nemesis Prime, et pensant sauver Cyberton en lui faisant absorber la Terre.

Franchement, ceci n'est qu'une infime partie du caca du film. Et ce qui fait que l'on va voir un Bay au ciné, c'est pour en prendre plein la tronche. Là, ça va, pas d'excès façon Transformers 3, mais quand même du gros WTF. Le combat final m'a fait penser au Technodrome de Ninja Turtles 2, mais en plus grand, et grosse déception pour moi, sauf erreur de ma part, Michael arrête plus ou moins de se regarder le nombril, je n'ai pas trouvé de plan flagrant déjà utilisés avant, le plan rotatif de Bad Boys II, ou le plan en contre plongé du premier Bad Boys, plans qui revenaient souvent, tout juste ai-je vu un clin d'œil à Bad Boys lors de la course poursuite à Londres, avec les bagnoles qui s'écrasent contre un mur, un peu comme Tcheky Karyo à la fin du film cité. Sinon ça pète de partout, ça bastonne, ça mitraille, ça explose, rien de nouveau chez Bay. C'est mal réalisé mais pas gerbant comme je ne sais plus lesquels de film. Donc ça passe, même si finalement on ne se régale que sur ces mauvaises scènes d'action, car dès que ça parle on pleure tellement c'est pitoyable.

Ce film possède tellement de défaut que je ne peux pas tout énumérer, les personnages insipides, les dialogues pourris, le scénario à la fois simple et complexe, presque incompréhensif, je ne parle même pas de la fin, introduisant une suite, et encore moins du côté Optimus qui retourne sa veste aussi vite qu'il change d'huile (tout comme les mecs de la TRF). N'allez pas le voir. Vous gagnerez 2h30 d'espérance de vie, 5 à 8 €, j'aimerai dire qu'il y a des trucs sauvant le film, mais je ne vois pas, trop fouillis, trop bordélique si vous préférez, trop de personnages, trop de hachures, trop de ridicule dans les personnages (Simmons, Jimmy et sir Burton), je ne suis pas sorti déçu, je n'attendais rien du film et c'est ce que j'ai eu, rien. Et pourtant je ne crois pas que ce soit le pire de la saga, les épisodes 3 et 4 sont pires (en y réfléchissant je crois que c'est le 3 le pire). C'est n'importe quoi, les Transformers se transforment peu, et on ne rêve que de voir ces cons d'humains périr. On évitera, le (Staircase) paradoxe est que je me prendrai le BluRay, pour compléter ma collection, mais à bas prix. Ce film possède le sceau du film le plus pourri que j'ai vu au cinéma ces 2 dernières années, et il bat ainsi La 5ème vague. C'est dire l'exploit. N'y allez pas, même pour rire.

@+

Le ticket.

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